MADRID, 4 avr. (EUROPA PRESS) –

Un reportage diffusé par la chaîne de télévision française M6 a mis au jour un réseau illégal de restaurants de luxe à Paris qui ont contourné la réglementation en pleine pandémie, dans un scandale qui a conduit le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à demander un recherche à ce sujet.

Un individu anonyme, identifié comme organisateur d’une soirée secrète, a révélé qu’il avait mangé cette semaine « dans deux ou trois restaurants » illégaux « avec divers ministres », sans donner plus de détails.

La publication du rapport a conduit le parquet français à ouvrir une enquête ce dimanche « pour vérifier si les parties étaient organisées en violation de la réglementation sanitaire et pour déterminer qui pouvaient être les organisateurs et les participants ».

Le rapport, publié vendredi soir, cite à titre d’exemple l’existence d’un restaurant de luxe secret à Paris qui est resté ouvert malgré les mesures contre le coronavirus. Il faut rappeler que les restaurants en France ont fermé fin octobre en raison de la pandémie.

«Les gens qui viennent ici enlèvent leurs masques», selon un membre du personnel de l’un des restaurants, également sous un anonymat complet. «Une fois que vous avez franchi la porte, il n’y a plus de coronavirus», explique l’employé.

Le reportage présente également au public une fête dans un établissement élégant où les gens ne portent pas de masques et n’observent pas les règles de distanciation.

Ainsi, le ministre français de l’Intérieur a chargé la préfecture de police de Paris de « vérifier la véracité des événements dénoncés et, le cas échéant, de poursuivre les organisateurs et participants de ces dîners clandestins ».

Le reportage a mis la société française sur le chemin de la guerre, qui a protesté sur les réseaux sociaux sous l’étiquette « On veut les noms » (#OnVeutLesNoms) (On veut les noms), compte tenu de la crise extrêmement tendue dans le pays.

En effet, la Santé publique française a confirmé ce samedi que 5273 personnes sont admises dans les unités de réanimation du pays, après avoir enregistré plus de 399 admissions dans les dernières 24 heures et même dépassé les admissions en réanimation de la vague précédente, alors qu’un maximum de 4 093 ont occupé les salles de soins d’exception à la mi-novembre.

Le nombre d’hospitalisations continue d’augmenter, avec 28 886 patients dont 1 730 nouvelles admissions en 24 heures. Le chiffre de sept jours est également en hausse, avec près de 13 500 admissions, dont 3 074 sont entrées en réanimation.

Quant au taux de positivité, qui mesure le pourcentage de personnes positives, il s’établit à 7,9%. La maladie a tué 96493 personnes depuis le début de l’épidémie en mars 2020, 187 de plus ces dernières heures.

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