L’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est rendu lundi devant la cour d’appel de Paris pour défendre sa cause après avoir été condamné à trois ans de prison pour corruption et trafic d’influence dans un complot d’écoutes téléphoniques.

Accompagné de son avocat Thierry Herzog et de l’ancien magistrat Gilbert Azibert, condamnés pour la même affaire à des peines similaires, l’ancien président français est revenu en justice dans un procès qui durera jusqu’au 16 décembre et pour lequel il tentera d’annuler sa peine.

« Je viens ici pour défendre mon honneur, piétiné dans des conditions peu crédibles », a-t-il déclaré à son arrivée, ajoutant vouloir convaincre la justice qu’il n’a « rien fait », comme le rapporte le portail d’information Ouest France.

Sarzoky a été condamné en mars 2021 pour des crimes de corruption et de trafic d’influence après que la justice française a estimé qu’il était prouvé qu’il avait utilisé sa position pour tenter d’obtenir des informations sur une enquête.

Le ministère public a accusé Sarkozy d’avoir tenté d’obtenir des informations secrètes d’Herzog en 2014, pour lesquelles il se serait tourné vers Azibert, alors en Cour de cassation. Selon les enquêteurs, l’ancien président a proposé à Azibert un poste à Monaco en échange d’informations liées à une affaire ouverte pour financement de campagne présumé irrégulier.

Les accusations sont basées sur des conversations téléphoniques privées entre Sarkozy et Herzog. L’ancien président, qui a nié avoir commis une quelconque irrégularité, a tenté de faire rejeter les enregistrements comme preuve valable dans le procès, puisqu’il a défendu qu’ils avaient été faits illégalement.

Sarkozy a gouverné la France entre 2007 et 2012 et est devenu le premier ancien chef d’État à s’asseoir physiquement sur le banc des accusés, puisque si en 2011 son prédécesseur à l’Élysée, Jacques Chirac, a également été condamné à deux ans pour des crimes commis pendant son mandat de maire de Paris, il n’a jamais mis les pieds au tribunal pour des raisons de santé.

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