Le juge mexicain Juan Pablo Gómez Fierro a suspendu indéfiniment la réforme controversée de l’électricité promue par le président Andrés Manuel López Obrador, qui donne la priorité à la production publique d’électricité par rapport à la production privée.
Un tribunal mexicain a ordonné la suspension définitive de la nouvelle loi controversée du gouvernement sur l’électricité dans une décision publiée ce vendredi 19 mars, juste après que le président Andrés Manuel López Obrador ait demandé à la Cour suprême de résoudre le problème.
Le projet est la pierre angulaire de la volonté de López Obrador de renforcer le contrôle de l’État sur le marché de l’énergie et vise à renforcer la compagnie nationale d’électricité, la Commission fédérale de l’électricité (CFE).
Le président fait valoir que l’administration précédente a biaisé le marché de l’électricité en faveur des opérateurs privés. Les fournisseurs d’énergie renouvelable craignent que les changements menacent leurs activités dans ce pays.
« Si (la loi) est déclarée inconstitutionnelle, les intérêts des groupes d’entreprises l’emportent. Si les juges n’agissent pas avec justice, nous devons prendre la parole à la Cour suprême de justice », a déclaré le président.
La suspension indéfinie intervient une semaine après que deux juges ont ordonné un gel temporaire de la législation adoptée par le Congrès ce mois-ci, invoquant des problèmes de concurrence.
Juan Pablo Gómez Fierro et Rodrigo de la Peza López Figueroa avaient accordé ces derniers jours une trentaine de suspensions provisoires à la réforme entrée en vigueur le 9 mars.
La loi a déclenché une bataille judiciaire entre les entreprises privées et López Obrador, qui a exigé que la magistrature enquête sur le juge Gómez Fierro pour avoir accordé ces suspensions aux règlements.
López Obrador a souligné que la Cour suprême ne pouvait abroger la loi que si les deux tiers de ses membres votaient contre. Cela signifie que, si quatre des onze juges du plus haut tribunal le confirment, il le restera, a déclaré le président, qui a nommé trois des hauts magistrats.
Avec Reuters et EFE