MADRID, 18 juillet (EUROPA PRESS) –

L’Arabie saoudite, l’Égypte, les États-Unis, la France et le Qatar ont annoncé qu’ils envisageaient des « mesures concrètes » contre les responsables libanais qui bloquent l’élection d’un nouveau président dans le pays, un poste vacant après la fin du mandat de Michel Aoun le 31 octobre 2022.

« Alors que nos cinq pays ont souligné notre attachement à la souveraineté et à l’indépendance du Liban, nous notons avec inquiétude que près de neuf mois après la fin du mandat de Michel Aoun, les dirigeants politiques libanais n’ont toujours pas choisi de successeur », lit-on dans un communiqué commun.

Les représentants de ces pays, réunis ce lundi, ont évoqué « l’urgente nécessité pour les dirigeants libanais d’accélérer les élections présidentielles et d’appliquer des réformes économiques impératives pour assumer leurs responsabilités envers leurs citoyens », puisque ces mesures garantiront « une plus grande avenir prospère ».

« Il est crucial que les députés libanais assument leur responsabilité constitutionnelle et procèdent à l’élection d’un président », qui « incarne l’intégrité, unit la nation, place les intérêts du pays au premier plan, donne la priorité au bien-être de ses citoyens et construit une large coalition et inclusif pour appliquer les réformes économiques » préconisées par le Fonds monétaire international (FMI).

De même, ces cinq pays, qui ont souligné les « besoins urgents » du peuple libanais, ont également pointé le « besoin désespéré d’une réforme judiciaire » et ont demandé aux autorités d’appliquer les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et d’autres accords.

À la mi-juin, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a reporté sans date les sessions de l’instance après le douzième échec à élire le président du pays, aucun des candidats n’ayant obtenu le nombre de voix nécessaire.

Aoun a été élu président en 2016 après près de cinquante sessions parlementaires qui ont duré deux ans et demi. Le Liban est piégé depuis plusieurs années dans une crise politique, économique et sociale profonde et prolongée qui a fait vivre plus de 70% de la population en dessous du seuil de pauvreté et un système bancaire paralysé depuis octobre 2019.

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