Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a annoncé ce mercredi le déploiement de l'armée et l'interdiction du réseau social TikTok en Nouvelle-Calédonie en réponse aux émeutes qui ont déjà fait au moins quatre morts, des dizaines de blessés et plus de 130 détenus en Nouvelle-Calédonie. deux jours de manifestations contre l'octroi du droit de vote aux citoyens français ; une décision que les indépendantistes indigènes kanak considèrent comme une restriction de leurs droits.
« Des militaires des Forces armées ont été déployés pour garantir la sécurité des ports et de l'aéroport de Nouvelle-Calédonie », a expliqué Attal à l'issue d'une réunion du cabinet interministériel de crise réunie au siège du ministère de l'Intérieur à Paris au cours de laquelle a approuvé le imposition du couvre-feu.
Un gendarme est décédé cette nuit après avoir été abattu au Mont-Dore, portant à quatre le nombre de morts dus aux violences. Les indépendantistes ont érigé des barricades et des pillages ont eu lieu.
Le haut-commissaire de Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, avait demandé des renforts militaires pour protéger l'aéroport de Nouméa. Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron a déclaré l'état d'urgence « pour garantir le retour de l'ordre républicain ».
Une ordonnance de cette nature reste en vigueur, en règle générale, pendant une douzaine de jours et permet aux autorités de restreindre les libertés de circulation et d'association.
Le conflit a éclaté lundi après le débat au Parlement français d'une réforme électorale qui accorde le droit de vote aux citoyens français ; une décision qu'une bonne partie des autochtones kanak, en particulier les indépendantistes, craignent comme une restriction de leurs droits.
Le texte, finalement approuvé ce matin et que Macron veut ratifier le mois prochain, propose le droit de vote aux citoyens français résidant sur le territoire depuis au moins dix ans.
Les Kanaks, et en particulier l'alliance indépendantiste du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), ont dénoncé cette proposition comme un coup porté à leurs aspirations à un moment particulièrement critique des relations avec la France, notamment après que l'alliance a boycotté le dernier référendum d'indépendance de Une année 2021 qui s’est soldée par une victoire des syndicalistes.