Le président français Emmanuel Macron a annoncé l'état d'urgence sur le territoire de Nouvelle-Calédonie en raison des émeutes qui ont déjà fait au moins trois morts, des dizaines de blessés – dont un gendarme dans un état grave – et plus de 130 personnes arrêtées. .
« Toute violence est intolérable et fera l'objet d'une réponse implacable pour garantir le retour de l'ordre républicain », a prévenu Macron après sa rencontre avec la direction sécuritaire ce mercredi après deux nuits consécutives d'émeutes.
Macron, qui a confirmé le nouveau bilan, a demandé au Conseil des ministres d'inscrire la déclaration à l'ordre du jour de cet après-midi pour une ratification immédiate.
Une ordonnance de cette nature reste en vigueur, en règle générale, pendant une douzaine de jours et permet aux autorités de restreindre les libertés de circulation et d'association.
Le conflit a éclaté lundi après le débat au Parlement français d'une réforme électorale qui accorde le droit de vote aux citoyens français ; une décision qu'une bonne partie des autochtones kanak, en particulier les indépendantistes, craignent comme une restriction de leurs droits.
Le texte, finalement approuvé ce matin et que Macron veut ratifier le mois prochain, propose le droit de vote aux citoyens français résidant sur le territoire depuis au moins dix ans.
Les Kanaks, et en particulier l'alliance indépendantiste du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), ont dénoncé cette proposition comme un coup porté à leurs aspirations à un moment particulièrement critique des relations avec la France, notamment après que l'alliance a boycotté le dernier référendum d'indépendance de Une année 2021 qui s’est soldée par une victoire des syndicalistes.
Il faut rappeler que le territoire est déjà sous couvre-feu jusqu'à 06h00 demain.