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L'administration Donald Trump a interdit aux citoyens américains de séjourner dans des hôtels appartenant à l'État cubain, de rapporter à la maison du tabac ou de l'alcool de ce pays.
Depuis que Donald Trump a assumé la présidence des États-Unis en janvier 2017, il a entrepris un revers notable dans une détente diplomatique que son prédécesseur Barack Obama avait initiée avec Cuba.
A quelques semaines des élections présidentielles dans ce pays, où le vote latino est jugé décisif dans certaines régions, le chef de la Maison Blanche a décidé d'imposer de nouvelles sanctions à son vieil ennemi de la guerre froide.
La décision de Trump annule la politique d'Obama consistant à permettre aux voyageurs américains de rapporter autant de rhum cubain légendaire et de célèbres cigares cubains qu'ils pourraient en transporter dans leurs bagages personnels.
Rester dans plus de 400 hôtels appartenant au gouvernement cubain ou participer ou organiser des conférences ou des événements sportifs sur l'île sont d'autres interdictions qui s'appliqueront aux citoyens américains.
"Ces actions garantiront que les dollars américains ne financeront pas le régime cubain et iront directement au peuple", a fait valoir le président Trump lors de l'annonce de la mesure imposée par le département du Trésor.
"Cuba ne renoncera pas à sa souveraineté"
En réponse aux sanctions de Washington, le président cubain Miguel Díaz-Canel a assuré que le peuple cubain "ne renoncera jamais à sa souveraineté" et vaincra la "politique cruelle et criminelle" des États-Unis.
Comme nous l'avons dénoncé devant l'AGNU, l'empire annonce de nouvelles mesures qui violent les droits des Cubains mais aussi des Nord-Américains. Sa politique cruelle et criminelle sera vaincue par notre peuple qui ne renoncera jamais à sa souveraineté. #Nous sommes Cuba #Nous sommes la continuité https://t.co/FHi2aYXbT0
– Miguel Díaz-Canel Bermúdez (@DiazCanelB) 23 septembre 2020
L'interdiction des navires de croisière et l'interdiction des vols en provenance des États-Unis vers tous les aéroports cubains, à l'exception de La Havane, ont été parmi les mesures les plus dures prises par Washington.
À l'argument de la promotion des changements démocratiques sur l'île, le département d'État a ajouté il y a deux ans celui de punir le gouvernement cubain pour son prétendu soutien au président du Venezuela, Nicolás Maduro, pour rester au pouvoir.
Justement, le président vénézuélien, lors de son discours ce mercredi devant l'Assemblée générale des Nations Unies, a déclaré que tous les "pays qui défendent la paix" doivent manifester contre les sanctions imposées par les États-Unis à leur pays et à ses alliés comme Cuba, le Nicaragua. et la Syrie.
Beaucoup ont également vu cette position comme un moyen de gagner des votes au sein de l'immense communauté cubano-américaine du sud de la Floride, un État dans lequel Trump et son rival démocrate Joe Biden sont enfermés dans une course serrée.
Avec EFE et Reuters