Mikati condamne la proposition de l'Iran de négocier avec la France sur la question libanaise

Le Premier ministre par intérim du Liban, Nayib Mikati, a rejeté vendredi « l'ingérence » du gouvernement iranien dans « la question libanaise » après que Téhéran a proposé de négocier avec la France la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, approuvée en 2006 et qui a conduit à la fin du conflit entre l’armée israélienne et la milice chiite Hezbollah.

Mikati s'est ainsi déclaré « surpris » par les déclarations du président du Parlement iranien, Mohamad Ghalibaf, sur cette affaire, qui constituent « une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du Liban et une tentative d'établir une tutelle inacceptable » sur le pays. qui était sous mandat français entre 1923 et 1946.

Il a ainsi indiqué avoir fait part de ces critiques aux autorités iraniennes, notamment à Ghalibaf et au ministre des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, selon les informations recueillies par le journal libanais « L'Orient-Le Jour ».

En ce sens, il a rejeté « toute tentative d'imposer de nouveaux mandats » et a assuré que le gouvernement travaillait avec « tous les partenaires du Liban, y compris la France, pour faire pression sur Israël » afin de « parvenir à un cessez-le-feu ». Mikati a à son tour souligné que les négociations sur l'application de ladite résolution sont entre les mains uniquement « de l'Etat libanais ».

La résolution du Conseil de sécurité établit que seule l'armée libanaise peut être déployée au sud du fleuve Litani, dans la zone proche de la frontière avec Israël. Dans ce contexte, il prévoit un renforcement de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et appelle au désarmement des groupes armés opérant dans la zone, dont le Hezbollah.

A lire également