Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé ce samedi que l’Arabie saoudite et le Liban ont montré leur « plein engagement » à résoudre le boycott des pays du Golfe contre les autorités libanaises à la suite de déclarations controversées sur la guerre au Yémen faites par les démissionnaires. Le ministre libanais de l’Information, George Kordahi.

« L’Arabie saoudite et le Liban veulent s’engager pleinement » dans une « restauration des relations » entre les deux pays, a déclaré Macron dans des propos recueillis par les médias français à l’issue de sa rencontre à Djeddah avec le prince héritier saoudien et grand promoteur du boycott, Mohamed ben Salmane.

L’Arabie saoudite, Bahreïn et le Koweït, entre autres pays du Golfe, ont vigoureusement protesté contre Kordahi en octobre pour des propos qu’il a tenus alors qu’il n’était pas encore ministre, et dans lesquels il a critiqué l’implication saoudienne dans la guerre du Yémen contre l’insurrection houthie, soutenue par l’Iran.

Kordahi a décrit la guerre au Yémen comme une « agression » de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis contre l’insurrection soutenue par l’Iran (un pays d’une influence extraordinaire au Liban). Il a également qualifié la guerre d' »absurde » et a appelé à une cessation immédiate des hostilités car elle est l’expression de la « guerre entre Arabes ».

Dans un premier temps, Macron et Bin Salmán ont appelé par téléphone le Premier ministre libanais Nayib Mikati ce samedi pour trouver une solution à la crise diplomatique. « Nous avons appelé le Premier ministre libanais et ensemble nous avons pris des engagements : travailler ensemble, soutenir les réformes, permettre au pays de sortir de la crise et préserver sa souveraineté », a déclaré Macron sur son compte Twitter.

NOUVEAUX CONTRATS

Au cours de la visite, Macron a conclu deux nouveaux accords économiques : Airbus fournira 26 hélicoptères civils à une société saoudienne, tandis que Veolia a remporté un contrat pour gérer les services d’eau potable de la capitale saoudienne, Riyad, les deux sociétés ont annoncé dans des déclarations recueillies par ‘Le Parisien’.

Veolia a également signé un « accord de partenariat stratégique » avec le ministère saoudien de l’Investissement pour « améliorer les performances opérationnelles, énergétiques et commerciales du secteur de l’eau à travers le pays », et a renforcé ses liens avec le géant pétrolier Saudi Aramco.

Le groupe français devient « partenaire exclusif » de la compagnie pétrolière d’État pour le traitement de ses déchets industriels et banals, soit 200 000 tonnes par an auxquels s’ajoutent les 120 000 tonnes de déchets dangereux que Veolia gère déjà.

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