Tard ce samedi, le président de la République, Emmanuel Macron, a eu une longue conversation téléphonique avec son homologue iranien, Ebrahim Raisi, au cours de laquelle les deux dirigeants ont abordé un large éventail de sujets, à commencer par la situation des Français emprisonnés en République islamique et dont la libération a été demandée par le chef de l’Etat français.

« Le président de la République a exprimé son inquiétude face à la situation de Benjamin Brière et à la réincarcération de Fariba Adelkhah, et a exigé sa libération immédiate », selon le communiqué transmis ce dimanche par l’Elysée.

Brière, un citoyen français détenu depuis plus de 18 mois dans le pays accusé d’espionnage, a été condamné cette semaine à huit ans de prison, pour avoir pris des photos d’un drone qui se trouvait dans une réserve naturelle dont l’accès aurait été interdit, selon aux informations du journal ‘Le Figaro’. Il est en grève de la faim depuis fin décembre pour protester contre ses conditions de détention.

L’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, quant à elle, a été condamnée en 2019 à six ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale et propagande contre le régime. Après avoir été placée en résidence surveillée en octobre 2020, elle a été réincarcérée plus tôt dans l’année pour avoir enfreint les conditions de son emprisonnement résidentiel, selon le pouvoir judiciaire iranien.

Outre cette question, Macron et Raisi ont également évoqué l’évolution des pourparlers sur l’accord sur le nucléaire iranien. En ce sens, le président français a souligné « la nécessité d’accélérer pour réaliser rapidement des progrès tangibles dans ce cadre » et a demandé à l’Iran de « faire preuve d’une approche constructive et de se conformer à nouveau pleinement à ses obligations ».

Les deux chefs d’État se sont accordés sur la nécessité de trouver une solution politique au conflit au Yémen, où l’Iran soutient l’insurrection houthie qui affronte le gouvernement yéménite et la coalition internationale dirigée par l’Arabie saoudite. Ici, Macron en a profité pour condamner une récente attaque des Houthis contre les Émirats arabes unis, un allié saoudien dans le conflit contre les rebelles, qui a suscité la colère de la Ligue arabe, dont les membres ont exigé la déclaration internationale des insurgés en tant que « organisation terroriste ».

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