La Commission européenne a évité mardi de commenter l'arrestation du cofondateur de Telegram, Pavel Durov, en France, après avoir souligné qu'il s'agissait d'une arrestation effectuée par les autorités du pays français à la suite d'une enquête pénale nationale.
En ce sens, Bruxelles a pris ses distances avec l'épisode et a réitéré qu'il ne s'agit pas d'une affaire liée à la loi européenne sur les services numériques, à laquelle Telegram doit adhérer mais avec moins d'obligations après avoir déclaré en février dernier qu'elle comptait 41 millions d'utilisateurs en Europe. elle ne rentre donc pas dans la catégorie des grandes plateformes.
« L'arrestation du PDG de Telegram a été effectuée par les autorités françaises, elle se fonde sur le droit pénal national et il n'appartient pas à la Commission de commenter une enquête nationale », a déclaré le porte-parole de la communauté Thomas Régnier, lors d'une conférence de presse depuis le Capitale européenne.
Comme expliqué, Telegram doit respecter les obligations générales énoncées dans la réglementation européenne, même si le niveau de conformité pourrait en fait augmenter prochainement, puisque avant la fin août, la plateforme doit mettre à jour les données proposées à Bruxelles sur son nombre d'utilisateurs. . Si elle dépasse les 45 millions, elle deviendra une grande plateforme dotée de plus grandes responsabilités au regard du droit européen.
Regnier a expliqué en ce sens que les services communautaires sont en contact avec la plateforme de messagerie pour clarifier quelle méthodologie elle suit pour son calcul des utilisateurs, compte tenu des doutes de la Commission européenne sur les chiffres proposés.
Arrêté samedi dans un aéroport de la banlieue parisienne pour la collusion présumée de son service de messagerie avec des délits de toutes sortes, Dourov est inculpé d'un total de douze délits, dont « complicité de détention de l'image d'un mineur d'un site pornographique ». nature », « complicité d'acquisition, de transport, de possession, d'offre ou de trafic de stupéfiants » ou « complicité de fraude en bande organisée ».
Durov est accusé de « prestation de services de cryptologie sans déclaration en bonne et due forme », selon l'acte d'accusation présenté à l'issue de l'enquête préliminaire menée par le groupe anti-cybercriminalité du parquet de Paris.