Les principaux syndicats du secteur agricole en France ont appelé à suspendre les « blocages » et à lancer de « nouvelles formes de mobilisation » après la batterie de mesures annoncées ce jeudi par le gouvernement, tout en précisant que cela ne signifierait pas la fin du demandes et ils ont prévenu qu’ils resteraient vigilants.
Les responsables de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitation Agricole (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs ont relevé le défi lancé par l’Exécutif, en proposant « un changement de mode d’action », comme l’explique le président de cette dernière organisation, Arnaud Gaillot, qui attend un engagement écrit du Gouvernement sur les mesures annoncées.
« Personne ne peut considérer que c’est fini cet après-midi », a souligné le patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau, évoquant un mouvement « transformateur ». En ce sens, il a mis en garde contre des conséquences « catastrophiques » si les promesses faites ce jeudi par plusieurs ministres s’avéraient « fausses », rapporte le journal ‘Le Figaro’.
Rousseau, qui s’est avoué « ému » par le soutien social apporté aux mobilisations de ces derniers jours, s’est montré reconnaissant que les autorités françaises aient écouté au moins en partie ses demandes. Il a cependant déploré la « surdité » au niveau européen, où l’on a également réclamé des réformes.
En effet, Bruxelles a été le théâtre d’un semi-remorque coïncidant avec la réunion extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de ce jeudi.
Parmi les mesures lancées par l’exécutif français, plusieurs visent à la « souveraineté alimentaire » et d’autres visent à éviter une prétendue concurrence déloyale avec les marchandises étrangères auxquelles sont appliquées des conditions de production plus laxistes. L’application d’une règle prônant la réduction progressive de l’utilisation des pesticides sera également paralysée.