L’alerte a été formulée par l’agence météorologique de l’organisation internationale dans le cadre du rapport annuel qu’elle réalise. Il s’agit de l’un des premiers signaux d’alarme lancés avant la conférence COP27 sur le changement climatique, qui débute le 9 novembre à Charm el-Cheikh, en Égypte.

Un rapport publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) avertit les dirigeants mondiaux d’apporter les changements nécessaires pour éviter les concentrations de gaz dans notre atmosphère.

Et c’est que l’effet de serre causé par la concentration de dioxyde de carbone, d’oxyde nitreux et de méthane, a dépassé l’augmentation moyenne de la dernière décennie. Selon les mots du Secrétaire général de l’OMM, « l’augmentation continue des concentrations des principaux gaz piégeant la chaleur, y compris l’accélération record des niveaux de méthane, montre que nous allons dans la mauvaise direction ».

Ces gaz sont les principaux responsables du réchauffement climatique et du développement d’événements météorologiques extrêmes. Selon l’organisation, les scientifiques étudient les causes de l’augmentation des niveaux de méthane. La majeure partie provient de décharges ou de zones humides, entre autres. Selon l’agence de presse Reuters, cela pourrait être dû à un climat beaucoup plus chaud, qui accélère la décomposition naturelle.

Selon le chef de l’OMM, « les changements nécessaires sont économiquement abordables et techniquement possibles. Le temps presse », a-t-il déclaré. En ce sens, les concentrations de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre, ont augmenté à un niveau jamais vu depuis au moins trois millions d’années, lorsque la Terre était beaucoup plus chaude.

Selon le rapport, depuis le début de l’enregistrement de ces gaz, l’augmentation du méthane n’a cessé d’augmenter. C’est le deuxième composé qui contribue au réchauffement climatique.

Des scientifiques du monde entier se joignent à l’appel de l’ONU

Des universités du monde entier et des scientifiques ont également mis en garde contre une « urgence climatique ».

Les recherches menées par une douzaine de groupes de réflexion soulignent que 16 des 35 signaux utilisés pour suivre les effets du changement climatique ont progressé en nombre record. Parmi les « signes vitaux » qui sont surveillés figurent les températures extrêmes et la perte de terres forestières, entre autres.

L’un des principaux auteurs de la recherche, le chercheur Christopher Wolf, a annoncé que « comme nous le voyons avec l’augmentation annuelle des catastrophes climatiques, nous sommes déjà au milieu d’une crise climatique majeure et des temps pires viendront si nous continuons à faire les choses de la même façon ».

Selon les experts, les catastrophes naturelles sont déjà cinq fois plus fréquentes qu’il y a 50 ans. Une statistique qui peut augmenter considérablement si les températures terrestres continuent d’augmenter.

Comme l’une des recommandations finales, les chercheurs considèrent que, pour arrêter ce phénomène, la plupart des émissions de combustibles fossiles doivent être éliminées. Le rapport souligne également qu’au cours des trois dernières décennies, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 40 %.

Avec Reuters et EFE

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