Le gouvernement iranien a annoncé ce mercredi qu’il approuverait dimanche un “plan exhaustif” pour répondre à la décision de réactiver les sanctions suspendues à la suite de l’accord nucléaire de 2015, une initiative menée par les États-Unis et le E3 (France, Royaume-Uni et Allemagne), malgré les critiques de Téhéran et son récent accord de coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
“Le gouvernement a pesé tous les scénarios possibles il y a longtemps et a préparé un plan qui devrait être approuvé dimanche”, a déclaré la porte-parole de l’exécutif iranien, Fatemé Mohajerani, qui a souligné que ce plan impliquerait une reconfiguration de l’action administrative, sans donner plus de détails.
Elle a ainsi souligné que “cette position garantit que la pression minimale possible est exercée sur la vie quotidienne des gens” à la suite de la réactivation des sanctions susmentionnées via le mécanisme de ‘snapback’, tel que rapporté par l’agence de presse iranienne Tasnim.
Les autorités iraniennes ont soutenu que les efforts visant à réactiver les sanctions des Nations Unies suspendues à la suite de l’accord de 2015 – fragilisé par la décision des États-Unis de s’en retirer unilatéralement en 2018 – sont “nuls” et ont insisté sur le fait qu’ils “ne peuvent pas altérer la réalité juridique”, une position soutenue par des pays comme la Russie ou la Chine, qui ont déclaré que le recours au ‘snapback’ menace d’exacerber les tensions autour du programme nucléaire iranien.
Le mécanisme connu sous le nom de ‘snapback’ est en vigueur depuis le 28 septembre après avoir été approuvé par le Conseil de sécurité des Nations Unies, au milieu des tensions et des avertissements de Téhéran concernant la possible suspension de l’accord conclu en septembre avec l’AIEA pour relancer la coopération, suspendue après l’offensive militaire lancée en juin par Israël contre le pays d’Asie centrale, à laquelle se sont ensuite joints les États-Unis avec des bombardements contre trois installations nucléaires.
