MADRID, le 9 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré ce mardi devant l’Assemblée nationale qu’il demanderait aux préfectures françaises d’interdire toutes les manifestations d’extrême droite après une concentration néonazie controversée samedi à Paris.

« J’ai donné des instructions aux préfets de police pour que des arrêtés d’interdiction puissent être pris lorsque tout militant, association ou groupe d’extrême droite ou d’extrême droite demande une pétition pour une manifestation », a-t-il assuré.

Auparavant, la Première ministre française, Elisabeth Borne, avait qualifié d' »inacceptable » la manifestation à Paris, à laquelle ont assisté environ 600 personnes, la plupart à visage caché, vêtues de noir et portant des drapeaux aux symboles nazis.

Le préfet de police de Paris, Laurent Núñez, a dû sortir et justifier la décision d’avoir autorisé l’événement. « Il n’y avait jamais eu d’incidents graves lors des marches précédentes. Ma décision de ne pas l’interdire était basée sur cela », a-t-il souligné.

De même, dans un entretien accordé lundi soir à la chaîne BFMTV, il a fait valoir que « ne pas interdire une manifestation ne signifie pas soutenir ce qui s’y dit ». Dans ce même sens, s’est prononcé Borne, qui a assuré, contrairement à Darmanin, que la « démocratie » repose sur « la garantie du droit de manifester ».

Le rassemblement de samedi à Paris a été convoqué par le Comité du 9 mai et a eu lieu pour commémorer la mort de Sébastien Deyzieu, un militant d’extrême droite français tué en 1994 lors de manifestations anti-américaines dans la capitale française.

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