Les autorités de la République centrafricaine (RCA) ont libéré ce jeudi les quatre militaires français détenus la semaine dernière dans la capitale, Bangui, tous intégrés à la Mission unidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA).

« Les quatre membres du personnel de la MINUSCA arrêtés vendredi près de l’aéroport de Bangui viennent d’être libérés », a déclaré Mankeur Ndiaye, représentant spécial de l’ONU en RCA et chef de la MINUSCA, via son compte sur le réseau social Twitter.

De même, il a transmis « toute la sympathie de la mission » aux personnes libérées et a ajouté que « l’ONU continuera à garantir la protection de ses biens et de son personnel en toutes circonstances ».

La libération est intervenue un jour seulement après que le parquet centrafricain a annoncé l’ouverture d’une enquête pour clarifier ce qui s’est passé, sur fond d’accusations portées contre l’armée au sujet d’une tentative d’assassinat présumée contre le président, Faustin-Archange Touadéra, selon des informations publiées par des locaux. médias.

Cependant, le secrétaire d’Etat aux Nouvelles Technologies, Thierry Oronfei, a souligné dans son compte sur le réseau social Facebook que les militaires auraient été détenus « pour non respect du protocole et du dispositif de sécurité » à l’aéroport de Bangui pour leur retour de Touadéra au pays, dans ce qu’il a qualifié de « petit malentendu ».

Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné mercredi l’arrestation des soldats et appelé à leur libération. Ainsi, il a souligné que le personnel de la MINUSCA « jouit de privilèges et d’immunité dans l’intérêt des Nations unies », ce qui est conforme à l’accord signé entre l’organisation et le gouvernement centrafricain, selon le porte-parole du secrétariat général de l’organisation internationale, Stéphane Dujarric.

Le pays africain a été plongé dans une grave crise en 2020 à la suite de l’élimination de la candidature de l’ancien président François Bozizé, revenu au pays fin 2019 pour être à nouveau candidat à la présidence, poste qu’il a abandonné. en 2014 en raison du soulèvement des rebelles majoritairement musulmans de la Séléka.

Après cela, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) –qui regroupe plusieurs groupes rebelles, dont plusieurs signataires de l’accord de paix de 2018–a lancé une offensive qui lui a permis d’atteindre les faubourgs de la capitale, même si dès lors l’armée a a maintenu des avancées soutenues contre les rebelles, menés par Bozizé.

Touaderá a annoncé un cessez-le-feu unilatéral le 15 octobre, après quoi la présidence a précisé que la décision concernait les rebelles « qui ont déposé les armes », après des éléments du Retour, Revendication et Réhabilitation (3R) et de l’Unité pour la paix en Afrique centrale ( UPC) hésitera à annoncer.

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