Les pays européens n’ont pas encore pris position sur un éventuel boycott diplomatique des Jeux olympiques d’hiver de Pékin et, bien que certains comme l’Allemagne et la France aient choisi d’établir des positions communes, l’Italie pourrait ne pas être disposée à un tel outrage compte tenu du fait que être le prochain hôte de l’événement sportif.
Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué ce mardi, par l’intermédiaire d’une porte-parole, que pour l’instant Paris se limite à « prendre acte » de la décision annoncée par la Maison Blanche, même s’il espère « coordonner au niveau européen » une réponse commune à un geste cela supposerait de tendre encore plus le pouls politique avec Pékin.
Le nouveau gouvernement allemand, qui prendra ses fonctions mercredi, ne ferme aucune porte. Le futur chancelier, Olaf Scholz, a assuré lors d’une conférence de presse que toute décision sera prise en tenant compte du contexte international et a préconisé d’étudier toute mesure « avec attention », selon l’agence de presse DPA.
Le boycott diplomatique, une mesure que les États-Unis n’avaient pas franchie depuis les Jeux olympiques de Moscou de 1980, signifie concrètement ne pas envoyer de représentation politique à la réunion qui aura lieu en février 2022, donc en principe cela ne devrait pas affecter la participation des athlètes des pays qui la soutiennent.
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Dans le cas de l’Italie, il se trouve que ce sera le pays qui prendra le relais en tant que pays organisateur, puisque les Jeux Olympiques de 2026 auront lieu à Milan et Cortina d’Ampezzo. « Nous ne pouvons pas le manquer », ont utilisé des sources gouvernementales italiennes dans des déclarations à l’agence AdnKronos.
Précisément les Jeux Olympiques après ceux de Moscou ont eu lieu à Los Angeles, donc la cérémonie de clôture en 1980 comportait des symboles autres que ceux habituels.
Le drapeau olympique qui symbolise le passage du témoin d’un pays à l’autre n’a pas été reçu par le maire de la ville des États-Unis, mais par le président du Comité international olympique – à l’époque Juan Antonio Samaranch – et au lieu de baisser le drapeau des États-Unis, celui qui s’est levé était celui de Los Angeles.