Le nouveau gouvernement français commence son voyage avec la promesse de « rétablir l'ordre »

Les ministres du nouveau gouvernement français, dirigé par Michel Barnier, ont reçu ce lundi les portefeuilles ministériels avec des discours dans lesquels ils ont avancé quelle sera leur ligne et parmi lesquels s'est distingué le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui a eu un impact sur la nécessité de « rétablir l'ordre » dans le pays pour garantir la liberté.

« J'ai trois priorités : remettre de l'ordre, remettre de l'ordre et remettre de l'ordre », a déclaré le nouveau chef de l'Intérieur dans la cour de l'Hôtel de Beauvau, siège du ministère, lors de la cérémonie de passation du portefeuille de son prédécesseur. Gérald Darmanin.

Retailleau a insisté sur le fait que « quand il n'y a pas d'ordre, la liberté est menacée », et a laissé entendre qu'il tenterait de rétablir la situation tant dans les rues du pays qu' »aux frontières ». De même, il a indiqué que le manque de respect ou les manifestations de haine envers les forces de sécurité du pays ne seront pas tolérés.

Le nouveau ministre de l'Intérieur, connu jusqu'à présent pour être le leader des Républicains au Sénat, se distingue par ses positions fermes contre l'immigration et en faveur d'un renforcement des contrôles aux frontières de l'Union européenne, ce qui le rapproche des positions proches. à ceux du Rassemblement national de Marine Le Pen.

De son côté, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a assuré que son programme consistait à « défendre le droit international » et à renforcer la coopération avec les pays partenaires et alliés, estimant que ni la prospérité européenne ni la prospérité nationale ne peuvent se construire en dehors de l'Europe. reste du monde.

« En Ukraine, au Moyen-Orient, en Haïti, dans la région des Grands Lacs, en mer de Chine, ce ministère défendra corps et âme le droit international au service d'une paix juste », a déclaré le nouveau chef de la diplomatie française contre son prédécesseur, Stéphane Séjourné.

« La démocratie est attaquée de toutes parts : notre pays est la cible et le bombardement des ennemis de la démocratie. La France se défendra de toute ingérence extérieure, de toutes menaces hybrides », a ajouté Barrot, adressant également un message de soutien aux Iraniens et aux Afghans. femmes. « Ils ne sont pas seuls », a-t-il déclaré.

D'autre part, le nouveau responsable des fonctions Justice, Didier Migaud – seul ministre au profil de gauche dans le nouveau gouvernement français – a indiqué que « le principal défi » auquel il est confronté est de « renforcer la confiance de nos citoyens dans la Justice ». « .

« La méfiance envers nos institutions est un mal qui ronge la coexistence (…) Augmenter cette confiance ne sera pas possible sans l'institution judiciaire et ceux qui lui donnent vie », a déclaré le ministre Migaud devant son prédécesseur, Eric Dupond-Moretti, selon des informations. collecté par 'Le Monde'.

LE GOUVERNEMENT SORTANT ASSUME LES « ERREURS »

De leur côté, certains ministres sortants ont fait le bilan de leur parcours au sein du gouvernement français et se sont félicités de certaines décisions, tout en reconnaissant que des erreurs ont été commises, tout en essayant toujours d'agir en faveur du pays et pour le bien de la citoyenneté.

C'est le cas de Darmanin, qui affirme quitter le ministère de l'Intérieur « avec le sentiment d'avoir servi le pays », mais avec « des choses à améliorer ». « La sécurité des Français doit être renforcée encore davantage », a déclaré l'ancien ministre, qui a conseillé à son successeur d'être « ferme » dans ses décisions.

L'ancien ministre Dupond-Moretti s'est également exprimé dans le même sens que Darmanin, qui a exprimé son « enthousiasme » d'avoir pu servir le pays et s'est félicité de certaines réalisations, comme l'augmentation des effectifs du secteur judiciaire. système, bien qu’Il ​​ait également reconnu certains « regrets ».

De même, la ministre de l'Éducation sortante, Nicole Belloubet, a regretté de ne pas avoir pu mettre en œuvre toutes les mesures qu'elle aurait souhaitées. Belloubet n'est à la tête du ministère que depuis sept mois et déplore que cela « ne soit pas assez de temps pour changer le système éducatif, qui en a bien besoin ».

La France a organisé début juillet des élections législatives que le bloc de gauche, le Nouveau Front populaire (NFP), a remportées, mais sans majorité. La coalition pro-Macron Ensemble pour la République arrive en deuxième position, devant le Rassemblement national de Marine Le Pen.

La coalition dirigée par Los Republicanos, le parti auquel appartient Barnier, arrive en quatrième position avec seulement 60 des 577 sièges de l'Assemblée nationale. La nomination de Barnier a suscité des critiques de la part du NFP, qui a appelé à des manifestations et a même présenté une motion de censure contre Macron.

Le nouvel exécutif est composé majoritairement de ministres d'Ensemble pour la République, mais on y retrouve également Los Republicanos et le Mouvement démocratique centriste. Le Groupe National a indiqué qu'il s'agit d'un gouvernement « de transition » en raison du « bourbier généré par des alliances contre nature ».

De son côté, l'ancienne candidate au poste de Premier ministre du Nouveau Front populaire, Lucie Castets, a déploré que la démocratie « ait été humiliée » avec la nomination d'un gouvernement « de pure droite ». L'éminent leader progressiste Jean-Luc Mélenchon a préconisé de « se débarrasser du gouvernement le plus rapidement possible ».

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