MADRID, 4 juin (EUROPA PRESS) –
Le gouvernement espagnol « évalue » toujours la situation générée au Mali par le dernier coup d’État militaire, il reporte donc pour l’instant tout geste éventuel comme celui adopté par la France, qui a suspendu ses missions conjointes avec les forces armées maliennes.
« Nous sommes en train d’évaluer la situation », ont expliqué des sources diplomatiques, qui ont rappelé que le Mali était justement l’un des sujets abordés cette semaine par la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, et son homologue français, Jean-Yves Le Drian. , lors d’une conversation téléphonique.
L’Espagne participe avec près de 300 soldats à la mission EUTM-Mali et la dirige au premier semestre 2021. La décision française n’affecte en principe pas ladite mission et à Bruxelles, bien qu’ils en prennent note, ils insistent pour que l’opération de l’UE se poursuive en mars. .
Des sources diplomatiques européennes expliquent que la position de l’UE consiste à « envoyer des messages clairs aux autorités maliennes en faveur de la transition nécessaire ». « Nous avons besoin de clarté sur le cadre politique de notre engagement militaire », ont-ils déclaré.
En ce sens, depuis le terrain, des sources officielles de l’opération ont assuré que l’évolution de la situation est suivie « de près » et que la mission « adapte sa position en conséquence ». « Les prochaines étapes dépendront de l’évolution de la situation », ont rapporté des sources officielles de l’EUTM Mali.
Il y a une semaine, le général Assimi Goita a été ratifié en tant que nouveau président de transition, quelques jours après que le président et le Premier ministre, respectivement Bah Ndaw et Moctar Ouane, ont démissionné sous la pression et après avoir été détenus par l’armée.
Le déclencheur de la nouvelle crise a été la récente démission de Ouane au milieu de nouvelles manifestations de l’opposition, après quoi Ndaw l’a reconduit à ce poste. Ainsi, le 24 mai, il a révélé la composition du nouveau gouvernement, avec des militaires dans les principaux portefeuilles mais sans personnalités importantes au conseil d’administration au sein de l’exécutif.