Selon ‘Le Figaro’, sur les 91 membres du bureau politique, 74 ont refusé de participer au gouvernement. Cependant, des sources internes au parti ont indiqué au média français qu’une consultation électronique pourrait être organisée auprès des militants pour ratifier cette décision.
Sébastien Lecornu a été reconduit au poste de Premier ministre dans une tentative de faire adopter le budget avant la date butoir du 31 décembre, malgré les protestations des partis politiques, qui expriment leur lassitude. La démission initiale de Lecornu lundi dernier était la quatrième en un an seulement, après celles de Gabriel Attal en septembre 2024, de Michel Barnier en décembre de la même année et de François Bayrou il y a moins d’un mois.
Dans un communiqué, la direction du parti Les Républicains, théoriquement l’un des plus proches du président français, Emmanuel Macron, réaffirme son soutien au chef de l’État, mais déplore les turbulences qui secouent la politique française.
“Le bureau politique républicain réaffirme la nécessité de doter la France d’un budget : par conséquent, les Républicains assumeront leurs responsabilités et ne seront pas les artisans du chaos”, a déclaré le parti sur son compte X.
Bien qu’ils déclarent leur soutien au gouvernement, “texte par texte”, le parti dirigé par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, estime que les conditions et la confiance nécessaires à leur participation au gouvernement “à ce stade” ne sont pas réunies, concluent-ils dans une résolution adoptée “à une large majorité” après que certains de leurs députés ont ouvertement exprimé leurs doutes quant à la situation.
De son côté, l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI), la fédération des partis de centre-droit présidée par Hervé Marseille, a également accordé “son soutien sans participation” au gouvernement de Sébastien Lecornu, a indiqué le parti dans un communiqué.
“Les députés de l’UDI contribueront à l’adoption d’un budget nécessaire au pays, mais la réalisation de cet objectif ne se fera pas à n’importe quel prix”, ajoute le parti, qui prévoit une collaboration “loyale, vigilante et exigeante”.