Le président français Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattá al Sisi ont eu ce lundi un entretien téléphonique au cours duquel ils ont exprimé leur « ferme rejet » d'une offensive de l'armée israélienne sur la ville de Rafá, dans le sud. de la bande de Gaza, et qui sert de refuge à près de 1,5 million de Palestiniens.
« (Macron et Al Sisi) ont exprimé leur ferme opposition à une offensive israélienne sur Rafah, qui ne ferait qu'aggraver la situation en obligeant la population à se déplacer vers le Sinaï », peut-on lire dans un communiqué de la présidence française.
Les deux dirigeants ont également partagé leur « extrême préoccupation » face à la détérioration de la « situation humanitaire déjà catastrophique » dans la bande de Gaza, ainsi qu'aux obstacles à l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils, pour lesquels ils ont souligné la « nécessité urgente » de augmenter « considérablement » le flux d'aide humanitaire vers l'enclave.
A propos du conflit, les deux dirigeants ont évoqué les risques d'escalade au Moyen-Orient après l'échange d'attaques entre l'Iran et Israël, auxquels ils ont demandé « d'agir avec la plus grande modération ».
De même, ils ont manifesté leur inquiétude quant à la situation à la frontière entre le Liban et Israël, où l'armée israélienne entretient des affrontements avec le parti-milice chiite Hezbollah dans le cadre de l'offensive sur Gaza, et ont appelé à parvenir à une solution diplomatique basée sur les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Enfin, Macron a remercié Al-Sissi pour sa participation à la Conférence humanitaire internationale pour le Soudan, tenue la semaine dernière à Paris et à laquelle ont participé des représentants de 58 pays, qui a réussi à récolter plus de 2 milliards d'euros pour le plan de réponse de l'ONU dans le but de contribuer à atténuer l’une des crises humanitaires les plus graves au monde.