Selon l’agence de presse AFP, qui cite un document auquel elle a eu accès, le nouveau propriétaire envisage de licencier 50% du personnel de l’organisation dans le monde. Pour remédier à la situation, certains anciens employés s’efforcent de poursuivre l’entreprise, alléguant une éventuelle violation de la loi fédérale en ne fournissant pas un préavis suffisant.
L’agence de presse AFP, citant un document auquel elle a eu accès, les effectifs de Twitter, situés à environ 7.500 salariés dans le monde, seraient réduits de moitié. « Environ 50% de la main-d’œuvre sera touchée », indique le document.
Le dossier indique que les employés qui ne seraient pas licenciés ont été informés via leurs comptes de messagerie d’entreprise. Les personnes qui doivent quitter l’entreprise seront informées des démarches à suivre via leur compte de messagerie personnel.
Twitter, la société de communication basée dans la ville de San Francisco, a changé de mains après que le milliardaire sud-africain Elon Musk en a fait l’acquisition pour une valeur de 44 milliards de dollars.
Una semana después de haber concretado la operación, el también CEO de la empresa fabricante de vehículos eléctricos Tesla comenzó una ola de despidos que no solo implicó a su personal directivo, sino también a una gran parte de los 7.500 empleados que tiene la empresa en todo le monde.
« Dans un effort pour mettre Twitter sur une voie saine, nous passerons vendredi par le difficile processus de réduction de nos effectifs mondiaux », lit-on dans un e-mail envoyé le 3 novembre selon l’agence de presse Reuters.
Pour mener à bien l’action, les bureaux de l’entreprise dans une grande partie du monde ont fermé le 4 novembre afin de « contribuer à assurer la sécurité de chaque employé et celle des systèmes et des données de Twitter », lit-on dans un communiqué.
Musk, considéré comme la personne la plus riche du monde, cherche à réduire les coûts tout en imposant une nouvelle éthique de travail plus exigeante.
Selon la publication britannique ‘The Guardian’, on a appris officieusement que parmi les licenciés figuraient des représentants de l’unité de travail chargée de contrer les informations erronées.
« Cette décision, si elle est vraie, rendra Twitter plus fort, plus dangereux et moins intéressant », a déclaré Richie Assaly, un producteur numérique du Toronto Star qui dit avoir déjà travaillé dans l’équipe.
D’anciens employés s’organisent pour poursuivre Musk pour licenciements
Cependant, les projets de Musk de licencier au moins 3 700 employés pourraient devenir un nouveau barrage routier. Certains employés ont déjà intenté une action en justice contre le magnat.
Jeudi 3 novembre, une action en justice a été déposée devant un tribunal fédéral américain basé à San Francisco au motif que Twitter aurait violé une loi fédérale en ne respectant pas le délai de préavis requis.
En vertu de la loi fédérale sur l’adaptation et le recyclage des travailleurs, les grands employeurs doivent donner un préavis de 60 jours lorsque des licenciements massifs vont avoir lieu, comme dans le cas de Twitter.
Le média britannique ‘The Guardian’ souligne que la plainte, déposée au nom de cinq employés de Twitter, précise que l’un d’entre eux a été licencié le 1er novembre tandis que trois autres n’ont pas été informés au moment du dépôt, mais se sont vu bloquer l’accès à votre comptes mail.
Peter Rahbar, avocat fondateur du cabinet d’avocats Rahbar Group basé à New York, a déclaré aux médias britanniques susmentionnés que la rapidité avec laquelle les licenciements ont été effectués pourrait exposer Musk et Twitter à faire face à un procès pour discrimination, s’il est enfin prouvé qu’ils ont affecté disproportionnellement aux femmes, aux personnes d’ascendance africaine ou aux travailleurs âgés.
« Pour une raison quelconque, (Musk) veut licencier la moitié de l’entreprise sans faire preuve de diligence raisonnable sur ce que font ces personnes ou qui elles sont et sans aucun respect de la loi », a ajouté le spécialiste.
Après avoir finalisé l’achat de Twitter, Musk a licencié plusieurs hauts dirigeants de l’entreprise, dont le PDG Parag Agrawal, le directeur financier Ned Segal et le directeur politique et juridique Vijaya Gadde.
Musk mettra en œuvre d’autres actions pour sauver Twitter
Selon l’AFP, le rachat de Twitter par Elon Musk a causé des dommages aux finances de l’organisation, qui se trouvait déjà dans une situation fragile.
Pour financer l’accord, Musk a emprunté à la société, qui avait enregistré un déficit important au cours des deux premiers trimestres de l’année. Entre autres choses, Musk a demandé des prêts d’une valeur de 13 000 millions de dollars, qui devront être payés par Twitter.
De plus, le PDG de Tesla devra faire face à l’inquiétude des annonceurs, qui doutent des risques que pourrait entraîner un assouplissement dans la modération des contenus au sein de la plateforme.
Cette situation a conduit plusieurs groupes, dont le géant américain de l’agro-alimentaire General Mills, le constructeur automobile américain General Motors et son concurrent allemand Volkswagen, à choisir de suspendre les dépenses publicitaires sur ledit réseau social.
Pour cette raison, et à la recherche d’une entreprise rentable, Musk propose un abonnement de huit dollars par mois qui permet aux utilisateurs une série d’avantages, parmi lesquels être moins exposés à la publicité.
L’élite autorisée n’est pas fâchée de devoir payer 8 $/mois. Ils sont fous que n’importe qui puisse payer 8 $/mois.
– David Sacks (@DavidSacks) 3 novembre 2022
Cette mesure, qui pourrait entrer en vigueur au cours de la deuxième semaine de novembre dans certaines régions comme les États-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Mais il a déjà généré le rejet de certains groupes qui avaient des soi-disant « comptes vérifiés ».
Avec Reuters, AFP, AP et médias locaux