La mesure ne serait pas incluse dans un premier paquet de sanctions contre la Russie en cas d’action militaire en Ukraine, même si la Maison Blanche prévient qu’elle a préparé « des mesures plus sévères ».
La Maison Blanche a assuré que parmi les premières sanctions contre la Russie si elle envahissait l’Ukraine, l’expulsion de Moscou du système de données bancaires Swift ne serait pas envisagée, une punition aux répercussions économiques qui était proposée depuis des semaines.
« Toutes les options sont encore sur la table, mais vous ne verrez probablement pas Swift dans le premier paquet de sanctions », a déclaré Daleep Singh, conseiller adjoint à la sécurité nationale du président américain Joe Biden.
Selon le responsable, les États-Unis préparent un « paquet final » de sanctions qui contient « les mesures les plus sévères » jamais évaluées contre la Russie, parmi lesquelles des « contrôles puissants des exportations » et des sanctions économiques.
Et bien que le responsable n’ait pas précisé le type de sanctions, il a assuré que le coup serait « immense » pour la Russie, tant pour son économie que pour sa position stratégique dans le monde.
Les sénateurs démocrates et républicains avaient envisagé de quitter le système Swift dans le cadre des sanctions. Le président de la commission sénatoriale des affaires étrangères, le démocrate Bob Menéndez, et Jim Risch, le républicain le plus haut placé de cette commission, négocient depuis des semaines d’éventuelles sanctions contre une éventuelle invasion.
Le système Swift est la base du système financier mondial et est utilisé par au moins 11 000 banques dans 200 pays ou territoires pour effectuer des virements. Sortir la Russie de ce système s’appelle « l’option nucléaire » en raison des conséquences énormes que cela pourrait avoir pour cette économie.
La dernière fois que cette sanction a été appliquée, c’était contre l’Iran en 2012, après que l’Union européenne a imposé des sanctions sous la pression des États-Unis, ce qui a contribué au déclin de l’économie perse.
Les tensions continuent de monter à la frontière entre l’Ukraine et la Russie après que des séparatistes soutenus par la Russie aient évacué vendredi l’une des régions orientales de l’Ukraine. L’Occident croit que ce conflit sera utilisé par Moscou comme justification d’une invasion de son voisin, tandis que la Russie nie avoir des plans d’attaque.
avec EFE