Le chef du groupe national français du Parti Ultra-Hight, Marine Le Pen, a dénoncé la condamnation délivrée lundi par un tribunal pour détournement de fonds publics comme une “décision politique” pour l'empêcher d'être présentée aux élections présidentielles de 2027.
“Ce procès monté par nos rivaux politiques est basé sur des arguments qui ne sont pas soutenus. Ce n'est qu'une différence dans les critères administratifs avec le Parlement européen. Il n'y a pas d'enrichissement personnel. Il n'y a pas de corruption”, a déclaré Le Pen dans une interview avec la chaîne TF1.
Le chef ultra-droit a ainsi déploré “l'interférence dans l'élection des Français” qui se produit avec cette décision judiciaire qui implique leur disqualification.
Pour Le Pen, “l'état de droit a été complètement violé” pour sa disqualification et a défendu son droit de se présenter comme un candidat “selon la Convention européenne sur les droits de l'homme”. “Ils ne m'ont pas désactivé, mais aux votes de millions de français”, a-t-il déploré.
Le Pen elle-même a confirmé que la phrase aurait recours, bien qu'elle ait reconnu que ce type de processus prend entre 18 mois et deux ans pour échouer. “Il serait trop tard, (mais) il y a une route. Il est étroit, mais il y en a. Des millions de Français croient en moi”, a-t-il expliqué en référence à une ressource qui présentera “le plus tôt possible”. “Je vais recourir parce que je suis innocent (…). Il est évident que nous sommes tous innocents et que nous voulons que cette innocence soit reconnue”, a-t-il déclaré.
“Je ne suis pas démoralisé. Je suis le même que vous, scandalisé. Je suis comme vous, indigné. Mais cet outrage, ce sentiment d'injustice servira de moteur supplémentaire à combattre”, a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la possibilité de Jordan Bardella, actuelle présidente du groupe national, le candidat à la présidentielle, Le Pen a souligné que “il est un formidable atout du parti, mais je ne me laisserai pas éliminer comme ça”, en réponse à une question sur l'option que Bardella est présidente et elle, Premier ministre.
Le Pen a été condamné lundi à quatre ans de prison, dont deux entreprises sont déjà réalisées sous la liberté gardée, pour payer une amende de 100 000 euros et cinq ans de disqualification pour avoir dirigé un complot avec lequel il a détourné 2,9 millions de fonds européens pour payer les travailleurs de son parti, ce qui les a fait passer par les participants des députés de groupement national entre 2004 et 2016.
Au total, 23 personnes ont été condamnées entre six mois et quatre ans de prison, comme c'est le cas du Pen, qui a reçu la peine la plus difficile, accompagnée d'amendes et de disqualification, bien que dans certains cas, elle ait été suspendue. Seul un accusé a été acquitté.