Le Parti Socialiste français enterre l'hypothèse du centriste Bayrou comme prochain Premier ministre

MADRID, 11 (EUROPA PRESSE)

Le Parti socialiste français a exclu que le leader du Mouvement démocratique (Modem), François Bayrou, allié du président Emmanuel Macron, puisse remplacer Michel Barnier à la tête du gouvernement, bien que l'homme politique centriste chevronné soit l'un des les noms les plus entendus dans les piscines de ces derniers jours.

“Ce que nous demandons et ce que veulent les Français, c'est une rupture avec la politique menée jusqu'à présent”, a-t-il déclaré, dans une interview sur BFM TV dans laquelle il a souligné qu'avec ce postulat, “François Bayrou ne peut pas être” le prochain Premier ministre. Faure a insisté sur le fait que le candidat devait provenir de la famille politique de gauche.

Macron envisage de résoudre le problème dans les plus brefs délais, puisqu'il a déjà déclaré mardi lors de la série de contacts avec les partis qu'un délai de 48 heures avait été fixé. L'Elysée a confirmé que le président effectuerait une visite officielle en Pologne jeudi, il reste donc à voir comment ce voyage affectera la future annonce.

Le président tente de construire une base de soutien plus large pour le nouvel exécutif que celle dont disposait Barnier, battu lors d’une motion de censure sans précédent depuis plus d’un demi-siècle. Ces contacts incluent la plupart des partis qui composent le Nouveau Front populaire de gauche, mais pas La Francia Insumisa (LFI).

Faure a critiqué le fait qu'ils n'aient pas répondu aux appels, estimant que cela “affaiblit” la voix de la gauche lorsqu'elle exige des mesures, tandis que LFI a remis en question le rôle de ses partenaires, assurant qu'ils étaient prêts à faire des concessions à la droite.

Le député Éric Coquerel a supposé dans des déclarations à TF1 que Macron “ne nommera pas de Premier ministre de gauche”, tandis que l'un des principaux dirigeants de LFI, Manuel Bompard, a indiqué sur France Info que tout accord qui sortirait de la table des négociations sera une « coalition ». Bompard a nié que les différents partis puissent parvenir à un “accord de non-censure” pour garantir la survie du prochain gouvernement, ce que, selon lui, “souhaiteraient les socialistes”.

De son côté, la porte-parole du gouvernement en exercice, Maud Bregeon, a reconnu à la fin du Conseil des ministres qu'il n'y avait “actuellement” aucune “base” pour constituer une coalition plus large que celle qui existe déjà, et cela a ouvert la porte à la conclusion d’une sorte de pacte « sur un principe de non-censure ». De même, il a démenti que Macron ait fait allusion lors de la réunion à une éventuelle « temporalité » du prochain Premier ministre.

Macron a demandé à l'exécutif de Barnier de rester en fonction le temps de résoudre l'équation et, en effet, le Conseil des ministres a examiné ce mercredi une loi spéciale visant à éviter la paralysie budgétaire, puisque la chute de Barnier résulte de l'absence d'un consensus minimum pour avancer. avec les prochains budgets.

L'ULTRA DROITE, DEHORS

Le parti d'extrême droite du Groupe national, qui a soutenu, avec la gauche, la motion de censure qui a renversé le gouvernement Barnier, n'est pas pris en compte. La chef du parti à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a minimisé ce mercredi le fait qu'ils n'aient pas reçu d'invitation, car ils ne veulent « participer » à aucune coalition.

Selon Le Pen, ancienne candidate à la présidentielle, les partis et dirigeants impliqués dans cette série de contacts ne cherchent pas à “régler les problèmes des Français”, mais plutôt à discuter de “comment conserver leurs emplois”.

L'extrême droite a cherché ces derniers jours à s'imposer comme une référence de l'opposition contre Macron et ses acolytes et les sondages reflètent une hausse de la popularité de Le Pen. Si les élections présidentielles avaient lieu maintenant, le député obtiendrait 38 pour cent des voix, selon un sondage publié par 'Le Figaro' et qui prévoit un niveau de soutien sans précédent.

Le Pen atteindrait ce niveau en cas de confrontation avec l'ancien Premier ministre macroniste Gabriel Attal, même si elle perdrait à peine deux points et resterait avec 36 pour cent si le candidat dans cette sphère politique était Édouard Philippe. A gauche, Jean-Luc Mélenchon reste l'option privilégiée, avec une intention de vote de 12 pour cent.

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