STRASBOURG, le 17 avr. (APD/PE) –

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour détournement de fonds contre la candidate à la présidentielle Marine Le Pen à une semaine du second tour de l’élection présidentielle française dont le poste est disputé avec l’actuel président Emmanuel Macron.

Le parquet a reçu un rapport de l’Office de lutte antifraude de l’UE (OLAF) daté du 11 mars avec des accusations contre Le Pen qui sont en cours d’examen, a informé le parquet de Paris à l’agence de presse DPA.

Une partie du rapport a été publiée ce samedi par le portail d’enquête Mediapart et accuse la dirigeante d’extrême droite d’avoir détourné près de 137 000 euros de fonds européens lorsqu’elle était eurodéputée, entre 2004 et 2017.

Un avocat de Le Pen, Rodolphe Bosselut, a nié l’accusation dans des déclarations à Mediapart, et a averti qu’ils se réservaient le droit d’engager des poursuites contre d’anciens assistants ou prestataires de services qui auraient détourné des fonds à l’insu de Le Pen.

Bosselut a également souligné que l’OLAF n’est pas une agence indépendante et a critiqué le fait que cette information ait été divulguée une semaine seulement avant le vote du 24 avril.

Le rapport nomme trois autres anciens députés européens du parti du Rassemblement national de Le Pen, l’ancien Front national : le père de Le Pen, Jean-Marie Le Pen ; l’ancien associé de Le Pen, Louis Aliot, et l’ancien vice-président du parti, Bruno Gollnisch. Au total, ils auraient détourné 486 000 euros qui ont été versés à des fournisseurs proches du parti d’extrême droite.

Aliot, actuel maire de la ville de Perpignan, a également démenti les accusations ce dimanche dans des déclarations à la télévision FranceInfo.

Ce n’est pas la première fois qu’un éventuel détournement de fonds est signalé. A de précédentes occasions, il a été signalé aux assistants des députés de l’Association nationale qu’ils étaient payés par le Parlement européen alors qu’en fait ils exerçaient des fonctions pour le propre parti de Le Pen.

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