Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi s’est adressé ce dimanche aux pays de l’E3 (Royaume-Uni, France, Allemagne) critiquant leurs efforts diplomatiques, mais invitant à surmonter la “stratégie de confrontation” dans les questions nucléaires et la “page de réussite”.
Dans un article d’opinion publié par le French Weekly ‘Le Point’, Araqchi a fait une profonde critique des cinq dernières années de la diplomatie européenne par rapport à son pays, pointant vers la sienne «souvent», «rôle des observateurs passifs».
Dans sa chronique, le ministre des Affaires étrangères a particulièrement souligné le temps après la sortie unilatérale du plan d’action complet conjoint, lorsque “le groupe E3 n’a pas répondu aux attentes” et “les entreprises européennes ont préféré se conformer aux sanctions américaines au lieu de respecter les engagements de leurs gouvernements”.
Selon Araqchi, ces pays répéteraient “le même modèle d’indécision stratégique” dans des aspects tels que ce que le ministre perçoit comme un “abus du” Snapback “”, le mécanisme de restauration rapide des sanctions, qui a “initialement” dénoncé.
En vertu de ce raisonnement, le chef de la diplomatie iranienne a averti que cette “stratégie de confrontation couvre le risque de provoquer une crise mondiale de la prolifération nucléaire qui affecterait principalement eux-mêmes l’Europe”, afin de mettre fin à leur rôle dans l’accord et “une escalade des tensions qui pourraient devenir irréversibles”.
Cependant, Araqchi a prétendu être disposé à améliorer la situation, en se souvenant des “fructueuses” qui se sont révélées “des liens culturels, académiques et économiques” entre l’Iran et l’Europe, ainsi que la participation européenne qui “a rendu possible des collaborations importantes (…) en Afghanistan ou en Méditerranée orientale”.
“Je reste attaché à la diplomatie”, a-t-il dit, pointant également la proposition iranienne en septembre 2024 contre les Nations Unies dans des questions telles que le nucléaire ou la guerre de l’Ukraine. “L’Iran est prêt à tourner la page. Nous espérons que nos partenaires européens feront de même”, a-t-il conclu.