MADRID, 6 (EUROPA PRESS)

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu jeudi au Liban pour entretenir des contacts avec les principales autorités du pays concernant l’absence d’accord pour la formation d’un gouvernement, après l’impasse des pourparlers par les divergences entre le président. et le Premier ministre responsable, Michel Aoun et Saad Hariri, respectivement.

Le Drian, qui dirige une délégation à laquelle participe également l’ambassadrice de France à Beyrouth, Anne Grillo, a rencontré très tôt Aoun et le président du Parlement, Nabih Berri, sans faire de déclaration après leurs entretiens, comme le rapporte l’agence de presse d’Etat libanaise, NNA.

Aoun a transféré au Drian qu’il poursuivra ses efforts pour parvenir à la formation d’un exécutif «qui a la confiance du Parlement», ce qu’il a qualifié de «priorité absolue», avant de critiquer l’existence «d’obstacles internes et externes « .

Ainsi, il a souligné «le manque de réponse de la part des personnes impliquées lorsqu’il s’agit de suivre les principes constitutionnels et la méthodologie lors de la formation des gouvernements précédents», faisant référence à Hariri, comme indiqué par la présidence libanaise à travers une série de messages publiés sur son compte sur le réseau social Twitter.

En ce sens, le président libanais a communiqué à Le Drian les « responsabilités constitutionnelles » qu’il doit assumer au cours du processus et a déploré « le temps perdu » dans les négociations, avant de remercier le président français, Emannuel Macron, pour le soutien de Paris à la campagne.

Aoun a également souligné son respect pour la proposition présentée par le gouvernement français après les explosions d’août 2020 dans le port de Beyrouth et a déclaré qu’elles représentaient un moyen « essentiel » de parvenir à ce que la confiance soit « rétablie » par la population et la communauté internationale.

D’autre part, il a demandé au Drian le soutien de la France et du reste des pays européens pour récupérer les fonds détournés en raison de la corruption dans le pays et a fait valoir que cela aiderait les autorités à mettre en œuvre les réformes nécessaires.

Le ministre français des Affaires étrangères a assuré mercredi qu’il transmettrait «un message de grande fermeté aux dirigeants politiques et un message de pleine solidarité aux Libanais». « Fermeté à ceux qui bloquent la formation du gouvernement. Nous avons adopté des mesures nationales, et ce n’est que le début », a-t-il ajouté.

Asimismo, incidió a través de una serie de mensajes en su cuenta en la red social Twitter que su viaje « asegura igualmente la solidaridad de Francia en los planos escolar, médico y de patrimonio, así como a las libanesas y libaneses que se movilizan por su Pays ».

Les négociations pour former un gouvernement, initiées par Hariri après sa nomination en octobre 2020, n’ont pas abouti, dans le contexte de ses tensions avec Aoun, sans que les efforts de médiation aient porté leurs fruits et face à la multiplication des protestations et à l’approfondissement des la crise.

Le pays fait face à sa pire crise économique depuis la guerre civile (1975-1990) et a un gouvernement au pouvoir depuis août à la suite de la démission de Hasan Diab quelques jours après les explosions du 4 août dans le port de Beyrouth, qui ont fait plus de 200 morts et 7 000 blessés.

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