MADRID, 16 juillet (EUROPA PRESS) –

Le ministre de la Justice de France, Eric Dupond-Moretti, a été inculpé ce vendredi par la Cour de justice de la République pour un prétendu conflit d’intérêts, car il aurait usé de sa position pour influencer certaines des affaires dans lesquelles il était impliqué en tant qu’avocat avant d’entrer en fonction.

L’accusation a été confirmée par l’avocat de Dupond-Moretti, Christophe Ingrain, qui a informé les médias de la décision du tribunal et anticipant qu’ils la contesteraient, recueille ‘Le Monde’. Le ministre a comparu pendant des heures devant des juges d’instruction, qui n’ont pas fourni les motifs de l’accusation, a critiqué Ingrain.

La Cour de justice de la République – spécialisée dans les fautes ministérielles – a ouvert une enquête en janvier sur les plaintes de trois syndicats de magistrats et de l’association Anticor, qui ont dénoncé un conflit d’intérêts dans deux dossiers du ministre, qu’il aurait pris profit de sa position pour donner raison aux avocats avec lesquels il a eu des désaccords au début de sa carrière dans la profession juridique.

Après la nouvelle, le Premier ministre français, Jean Castex, a publié une communication témoignant de sa « confiance » dans le ministre, après avoir pris acte de l’accusation qu’il a considérée comme « un acte courant dans la gestion d’une Administration ».

Le Castex lui a demandé de « poursuivre la réforme et le renforcement des moyens accordés au service public de la Justice ».

Le responsable de la Justice n’est pas le premier des ministres du gouvernement d’Emmanuel Macron à faire face à des accusations, également le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a été accusé de viol et d’abus de pouvoir. Par ailleurs, le ministre délégué de l’Economie, des Finances et du Redressement, en charge des petites et moyennes entreprises, Alain Griset, fait l’objet d’une enquête pour abus de confiance.

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