ADDIS ABEBA, 12 (DPA/EP)
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a condamné ce jeudi l’utilisation du viol comme une autre arme dans les conflits et les guerres lors de sa visite officielle en Éthiopie avec son homologue française, Catherine Colonna.
Baerbock a assuré lors d’une conférence de presse conjointe avec Colonna que “la protection des civils est la plus haute priorité dans les conflits armés”. « Le viol est un crime de guerre », a-t-il déclaré en présence des ministres éthiopiens des affaires étrangères et de la justice, Demeke Mekonnen et Gedion Timotheos.
“Comme dans tout conflit, les plus vulnérables ont payé le prix le plus terrible : des innocents, de nombreux enfants, ainsi que des travailleurs humanitaires qui sont devenus des cibles lorsqu’ils tentent de soigner des femmes, des enfants et des malades”, a-t-il ajouté.
En ce sens, il a expliqué que les femmes et les filles qui sont victimes de “violences sexuelles systématiques” souffrent le plus. “Ce n’est pas normal que le viol fasse partie des guerres”, a-t-il assuré avec indignation.
D’autre part, Baerbock, qui s’est rendu en Ethiopie pour montrer son soutien à l’accord signé l’année dernière pour mettre fin à la guerre civile dans le pays, a appelé le gouvernement éthiopien à “poursuivre le chemin de la paix”.
BAERBOCK ACCUSE CONTRE POUTINE
De même, la ministre allemande des Affaires étrangères a également profité de son voyage pour accuser le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une visite ultérieure dans le plus grand entrepôt que le Programme alimentaire mondial (PAM) possède en Éthiopie.
“Le président russe utilise la nourriture comme une arme”, a-t-il déclaré jeudi dans la ville éthiopienne d’Adama, ajoutant que cela “aggrave la situation dramatique” de l’approvisionnement humanitaire et alimentaire dans le monde.
Baerbock, qui a rencontré dans la journée le président éthiopien, Sahlework Zewde, ainsi que le Premier ministre, Abiy Ahmed – et lesdits Timotheos et Mekonnen – a un rendez-vous prévu vendredi avec le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Musa Faki Mahamat.