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Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a estimé que la coupure totale du gaz russe vers l’Europe est « l’option la plus probable », dans des propos tenus ce dimanche où il s’est fait l’écho des valorisations pratiquement identiques faites la veille par le pays. premier ministre, Élisabeth Borne.

« Je pense que l’interruption totale de l’approvisionnement en gaz de la Russie est une possibilité réelle et nous devons nous préparer à cette option », a déclaré Le Maire au forum de la rencontre économique d’Aix-en-Provence.

« La meilleure façon de se préparer à ces coupes, c’est d’être très attentif à notre consommation d’énergie. Ça vaut pour les administrations, ça vaut pour les entreprises, ça vaut pour les particuliers », a-t-il ajouté dans des propos recueillis par ‘Le Monde’.

Ces propos interviennent moins de 24 heures avant la fermeture, lundi prochain, de la plus importante liaison de gaz naturel russe vers l’Allemagne, le gazoduc Nord Stream 1, pour des travaux d’entretien annuels prévus sur une dizaine de jours.

L’Allemagne craint que cette coupe ne soit un prétexte qui conduira à la suspension indéfinie de l’exploitation des gazoducs, comme l’avait prévenu la semaine dernière le ministre de l’Economie Robert Habeck, en représailles de Moscou aux sanctions reçues pour l’invasion de l’Ukraine.


Rappelons que la société d’État russe Gazprom a déjà considérablement réduit en juin le volume d’approvisionnement via le gazoduc, long de plus de 1 200 kilomètres, qui relie la Russie au Mecklembourg-Poméranie occidentale.

Selon l’Agence fédérale allemande des réseaux, le gazoduc n’est actuellement utilisé qu’à 40 % de sa capacité.

La France, comme de nombreux autres pays européens, reste fortement dépendante de la Russie pour ses approvisionnements en gaz naturel et en pétrole, quoique dans une moindre mesure que certains de ses voisins. En 2020, le pays importait 17% de son gaz et 13% de son pétrole et dérivés de Russie, selon la Commission européenne.

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