MADRID, 1er décembre (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement français a encore eu recours ce vendredi à l’article 49.3 de la Constitution, pour la vingtième fois depuis les dernières élections, pour exécuter les budgets de la Sécurité sociale sans vote, ce qui a conduit au dépôt d’une motion de censure qui, sauf surprises, est voué à l’échec.

La Constitution française propose ce mécanisme comme un outil permettant à l’Exécutif de surmonter un éventuel blocage parlementaire, mais l’opposition accuse l’Exécutif d’Elisabeth Borne d’en abuser pour éviter des concessions, les partenaires du président, Emmanuel Macron, ne disposant pas de majorité absolue.

Cet outil ouvre cependant la porte aux groupes d’opposition pour présenter une motion de censure, même si pour qu’elle réussisse, elle doit également atteindre le seuil minimum de 289 voix, la moitié plus une de la Chambre. La Francia Insumis (LFI), parti dont est membre l’ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, a déjà confirmé qu’elle franchirait le pas.

La cheffe du groupe de gauche, Mathilde Panot, a accusé Macron et Borne sur les réseaux sociaux d’avoir « approuvé par la force le budget d’austérité de la sécurité sociale » et a confirmé son intention de renverser un gouvernement qu’ils jugent « incapable » et « autoritaire ».

En d’autres occasions, les partis de gauche et le Rassemblement national d’extrême droite, dirigé par Marine Le Pen, sont venus voter ensemble des motions pour tenter de se rapprocher de la barre de la majorité absolue, mais le Gouvernement a surmonté des défis successifs parce que ils ne sont jamais parvenus à rejoindre les Républicains.

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