Le Conseil des ministres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée a dénoncé dimanche le projet de la France de financer, avec le Maroc, des projets au Sahara occidental, rejetant l’intention de « participer au pillage des richesses naturelles sahraouies » et qualifiant cette idée de « nouvelle escalade » dans la « participation historique de l’Etat français contre le peuple sahraoui ».

« La France, dans une nouvelle tentative de faire avorter la légalité internationale au Sahara occidental et d’ignorer le statut international du Sahara en matière de décolonisation, a exprimé son intention d’investir et de financer des projets à travers l’Agence française de développement (AFD) dans les zones occupées du Sahara occidental. le Sahara en violation flagrante du droit international », affirme le Front Polisario dans un communiqué recueilli par l’agence de presse SPS.

L’organisme gouvernemental a demandé à l’Union européenne de « cesser de favoriser » le Maroc et de « rompre le lien avec l’occupation », de « mettre fin au pillage des ressources naturelles sahraouies conformément aux résolutions émises par la Cour de justice de l’Etat sahraoui ». Union européenne (CJUE).

Il a en revanche exhorté l’Union africaine (UA) à imposer « le respect des exigences de la charte fondatrice, notamment le principe de reconnaissance des frontières internationales, de non-ingérence et d’appropriation des terres par la force et le recours à des solutions pacifiques ». pour résoudre les différends.

Enfin, il a souligné que « le conflit » dans la région « convoque directement » l’Espagne en tant que puissance administrative du territoire, pour laquelle il demande « d’assumer ses responsabilités morales et historiques ». « Comme point de départ, il s’agirait d’arrêter de lutter aux côtés du Maroc devant la CJUE pour maintenir le Sahara occidental dans les accords de commerce et de pêche de l’Union avec le Maroc », a-t-il proposé.

La veille, le ministère sahraoui de l’Information avait dénoncé le plan français, qu’il qualifiait de « nouvelle escalade » : « Nous dénonçons avec force cette mesure, qui représente un soutien explicite à l’occupation marocaine illégale de certaines parties du territoire national sahraoui et une atteinte flagrante à l’occupation marocaine illégale de certaines parties du territoire national sahraoui ». violation du droit international », a-t-il souligné.

Il a également appelé Paris à respecter le statut international du territoire et à contribuer « de manière constructive à la recherche d’une solution pacifique, juste et durable » à la décolonisation. « L’ensemble du Sahara occidental dans son espace aérien, terrestre et maritime est devenu une zone de guerre et a demandé de s’abstenir de mener toute activité de quelque nature que ce soit sur le territoire national sahraoui, mettant en garde contre les conséquences qui en découlent », a-t-il ajouté.

Le ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester, s’est rendu jeudi au Maroc, d’où il a affiché sa volonté d’investir à travers la branche financière privée de l’AFD, Proparco, aux côtés des autorités marocaines dans des questions d' »intérêts communs » qui impliquent un haut niveau d’investissement. ligne de tension entre Dakhla (sud du Sahara occidental) et la ville portuaire marocaine de Casablanca.

L’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental a été occupée par le Maroc en 1975 malgré la résistance du Front Polisario, avec lequel elle est restée en guerre jusqu’en 1991, date à laquelle les deux parties ont signé un cessez-le-feu en vue d’organiser un référendum d’autodétermination, mais les divergences La préparation du recensement et l’inclusion ou non des colons marocains ont empêché qu’il soit convoqué jusqu’à présent.

Le dernier revers pour les Sahraouis a été le soutien du gouvernement espagnol au plan d’autonomie marocain, un changement de position qualifié de trahison par le Front Polisario, qui rappelle que l’Espagne est toujours « de jure » la puissance administrative du Sahara occidental.

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