Le secrétaire général de l’Union nationale des démocrates haïtiens progressistes (RDNP), Éric Jean Baptiste, et son garde du corps ont été tués vendredi soir sur la route menant à son domicile à Laboule 12, un quartier riche de Pétion-Ville .

Un porte-parole du parti, Ricardo Nordin, a confirmé la mort de Baptiste dans des déclarations au journal haïtien « Le Nouvelliste ». « Des hommes lourdement armés ont criblé de balles le véhicule dans lequel Laboule se trouvait. Son garde du corps est mort sur les lieux. Éric Jean Baptiste a été transporté à l’hôpital mais n’a pas survécu », a déclaré Nordin.

Laboule 12 est une zone contrôlée par le gang dirigé par Carlo Petit-Homme, alias « Ti Makak », et a été le théâtre de crimes violents, de meurtres et d’enlèvements ces derniers mois.

Ce groupe armé avait été répertorié dans le meurtre du directeur général de l’agence étatique Entreprise publique de promotion du logement social (EPPLS) et ancien sénateur Yvon Buissereth, assassiné puis brûlé dans son véhicule en août dernier avec son chauffeur. Plusieurs policiers ont été tués dans le même quartier après des affrontements avec des membres de gangs, souligne ‘Le Nouvelliste’.

Baptiste a déjà été victime d’une tentative d’assassinat le 1er octobre 2018, alors qu’il emmenait ses trois enfants à l’école et des inconnus ont tiré sur sa voiture dans la commune de Carrefour Feuilles. Il a ensuite été blessé à l’épaule.

Éric Jean Baptiste s’est démarqué par l’aide qu’il a offerte aux écoles, aux universités et aux citoyens, par l’intermédiaire de la Fondation qui porte son nom. Il a également soutenu la lutte contre le choléra et le COVID-19 en Haïti avec des dons de millionnaires et avait été candidat à la présidentielle en 2016.

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