La confédération galicienne des entreprises (CEG) a fait part à la ministre régionale de la mer, Rosa Quintana, de sa « plus grande préoccupation » pour l’expulsion d’environ un millier de navires de près de 16 500 kilomètres carrés en Espagne, au Portugal, en France et en Irlande, dans des zones considérées comme que les écosystèmes marins.

Dans un communiqué, le patronat galicien indique que la commission mer-industrie du CEG s’est montrée « totalement engagée dans la défense du secteur » et souligne lors d’une nouvelle réunion qu’il existe « une unité d’action en Galice pour défendre le secteur et pour faire face à ses problèmes ».

Créée au sein du CEG, la commission s’est réunie à nouveau pour partager avec le ministre « toutes les questions urgentes à suivre » et a remercié la cheffe de département, Rosa Quintana, « pour sa disponibilité à œuvrer en faveur des intérêts avec tous les agents impliqués ».

Entre autres, ses membres ont fait part de leur « plus grande préoccupation » face à l’expulsion d’environ un millier de bateaux de ces zones et ont indiqué que « cette décision de veto aura un impact préjudiciable très prononcé sur l’industrie de la pêche galicienne ».

« Il s’agit d’une mesure disproportionnée et injuste pour ne pas disposer des informations scientifiques les plus récentes disponibles. Il est essentiel que les rapports obligatoires d’impact socio-économique que cette mesure aura soient pris en compte », prévient l’association patronale galicienne.

Les membres de la commission soulèvent la nécessité que différents commissaires soient responsables des pêches et de l’environnement et des océans.

ALIMENTS DE BASE

D’autre part, la commission attire l’attention sur l’exclusion par le gouvernement des produits de la pêche comme aliments de base. Les estimations de l’industrie suggèrent que les ventes de ses produits en Espagne se sont contractées de 20 % au cours des deux premiers mois de 2023.

« Cette exclusion décourage leur achat et, par conséquent, aggrave la baisse de leur consommation, déjà subie depuis des années en Espagne alors qu’elle est l’un des aliments de base de toute alimentation saine », prévient le CEG.

En ce sens, il rappelle qu’en outre, « dans pratiquement tous les pays de l’UE, des taux inférieurs à 10% sont actuellement appliqués aux produits de la pêche qui sont actuellement facturés en Espagne ».

« A l’impact de la TVA s’ajoute la nouvelle taxe sur le plastique à usage unique, qui a déjà commencé à être appliquée en Espagne, contrairement à d’autres pays qui ont choisi de profiter du moratoire prévu dans la réglementation communautaire », critique-t-il. « Nous demandons à l’Espagne de profiter également du moratoire et d’éviter d’augmenter le prix des denrées alimentaires en cette période d’inflation intense », clame-t-il.

Ils soulignent également la promotion du régime atlantique en tant que régime riche en aliments à haute valeur nutritionnelle et ayant un impact positif sur la santé des citoyens.

En ce qui concerne le projet de loi sur l’aménagement du littoral, ils ont insisté sur la nécessité d’une réglementation propre, « sans préjudice de la révision et de la mise à jour des réglementations étatiques, qui équilibrent la protection de la nature avec l’activité commerciale et industrielle qui se déroule sur le littoral, qu’il faut préserver et renforcer, toujours dans une perspective de durabilité ».

« Il faut un cadre qui assure la sécurité juridique et la protection des établissements existants et nouvellement créés et qui contrôle le traitement de la nouvelle loi régionale », souligne-t-il.

En revanche, ils se sont montrés « convaincus que le renouvellement de la flotte contribuerait à accroître la sécurité et le confort, ce qui favoriserait le renouvellement des générations et la transmission des savoirs, ainsi que l’implantation de la population locale ».

Pour ce faire, il a pointé les fonds Next Generation, afin qu' »ils puissent être utilisés dans cette rénovation et qu’il ne soit pas forcément entendu que l’augmentation des tonnes et des volumes des bateaux implique une augmentation de la capacité de pêche, mais plutôt que ce dont nous avons besoin est d’améliorer les conditions à bord ».

La commission mer-industrie du CEG propose également de permettre aux skippers côtiers polyvalents de s’enrôler en tant que troisième skipper dans la flotte du Gran Sol, sans augmenter les pouvoirs, et d’élargir le nombre de pays ayant des accords de reconnaissance de titre de pêche, pour faciliter l’intégration des diplômés étrangers. .

Enfin, ils demandent que le projet de transition énergétique de la flotte soit abordé « en analysant en profondeur les possibilités réelles d’utiliser des carburants et des sources d’énergie neutres en carbone dans les navires de pêche et, en tout état de cause, en garantissant une transition qui n’implique pas d’instabilité pour le secteur ».

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