La candidate conservatrice à l’élection présidentielle française, Valérie Pécresse, a promis ce samedi un « plan de relance nucléaire gaullien » lors d’une visite à la centrale nucléaire du Bugey, la plus ancienne en fonctionnement.

Pécresse, candidat du Parti républicain, a mis en cause la « catastrophe » de la politique énergétique du président Emmanuel Macron, candidat à la réélection du parti centriste La República en Marcha.

« Nous avons une politique énergétique d’Emmanuel Macron qui nous pousse directement contre le mur. Nous sommes face à une véritable catastrophe énergétique : nous n’avons plus la sécurité d’être approvisionnés et les prix de l’énergie explosent », a-t-il soutenu.

Pécresse refuse ainsi de fermer les anciens réacteurs nucléaires dont la sûreté n’est pas remise en cause et s’engage à investir et construire six nouveaux réacteurs de troisième génération d’ici 2035.

Le candidat conservateur ne rejette pas les énergies renouvelables, mais estime qu’elles ne suffiront jamais compte tenu de l’augmentation de la consommation d’électricité.

CANDIDAT ÉCOLOGUE

Ce samedi en revanche, la campagne du candidat d’Europe Écologie-Les Verts, Yannick Jadot, s’est présentée avec une panoplie de promesses dans la lutte contre le changement climatique et pour la justice sociale.

« Je serai le président de l’écologie et du pouvoir de vivre », a déclaré Jadot depuis Lyon avec la claire intention de se désolidariser du débat sur l’union de la gauche et les primaires populaires.

« Changeons! » est le nouveau slogan de la campagne de Jadot : « Ce n’est pas qu’un slogan. C’est un avertissement », faisant référence aux lobbyistes et aux sceptiques du changement climatique. « Imposons le bénéfice climatique comme seul critère de l’action publique », a-t-il déclaré.

Dans son programme, des mesures telles que la reconnaissance du délit d’écocide, l’instauration d’un impôt sur la richesse écologique ou la suppression de la TVA pour les produits écologiques se distinguent.

Dans la mobilité, Jadot a promis d’investir dans les transports en commun, notamment les trains de banlieue, et d’augmenter le fonds vélo de 500 millions d’euros par an. « Nous interdirons la vente de nouveaux véhicules à carburant fossile d’ici 2030 », a-t-il souligné.

En matière d’énergie, Jadot a promis de fermer progressivement les réacteurs les plus anciens et les plus dangereux. Celle-ci sera progressive et maîtrisée, a insisté Yannick Jadot, qui propose de renationaliser l’énergéticien EDF pour en faire le « bras armé de la transition écologique ».

De plus, Jadot a promis de mettre fin à l’élevage industriel d’ici dix ans et de créer un ministère dédié au bien-être animal.

En matière sociale, il a proposé de porter le chèque énergie à 400 euros par an et la création d’un revenu citoyen automatique et accessible de 920 euros dès 18 ans. Jadot prévoit également de construire 700 000 logements sociaux sur cinq ans et de généraliser l’encadrement des loyers.

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