Les autorités de Nouvelle-Calédonie ont levé ce lundi le couvre-feu en vigueur dans l'outre-mer plus de six mois après une vague de manifestations et d'émeutes ayant fait treize morts.
Le Haut-commissaire français en Nouvelle-Calédonie, qui avait prolongé le couvre-feu en novembre dernier, estime désormais que la situation s'est stabilisée et qu'un « retour au calme » s'opère, notamment à Nouméa, la capitale, plus touchée. par l'augmentation de la tension.
Désormais, les autorités attribuent cette décision à une amélioration de la situation sécuritaire. « Malgré les exactions qui continuent dans certains quartiers et districts, l'ordre public a été rétabli et un retour à la normale a été réalisé », ont-ils indiqué dans un communiqué.
Initialement, le couvre-feu s'appliquait de 18h00 à 6h00 (heure locale), bien que la mesure ait été réduite ces derniers mois pour durer sept heures, de 22h00 à 5h00.
Les émeutes qui ont commencé en mai dernier, lorsque des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre la réforme électorale qui visait à accorder le droit de vote aux citoyens français résidant sur le territoire depuis plus de dix ans, ont fait des centaines de blessés. et des milliers de détenus.
Les autorités estiment que les dégâts matériels ont été évalués à 2,2 milliards d'euros lors des manifestations, même si le président français Emmanuel Macron lui-même a été contraint d'annuler cette mesure, décision confirmée par le premier ministre Michel Barnier. , après son arrivée à Matignon en septembre.