La Cour de cassation de France a confirmé mercredi la culpabilité de l'ancien Premier ministre François Fillon dans le procès ouvert contre lui pour l'embauche frauduleuse de son épouse, même si elle a ordonné une nouvelle procédure de révision de la peine prononcée, fixée auparavant à quatre ans. prison –dont l'un devrait servir derrière les barreaux–.
Le scandale, qui a brutalement interrompu la carrière politique d'un Fillon qui aspirait même à la présidence, a éclaté début 2017, lorsque le journal satirique « Le Canard Enchainé » a révélé l'embauche de Penelope Fillon comme assistante de son mari entre 1998 et 2013. Selon le parquet, il a empoché plus de 600 000 euros sans effectuer aucun travail.
En première instance, Fillon a été condamné à cinq ans de prison, dont deux en régime fermé, mais la cour d'appel de Paris a légèrement réduit la peine en mai 2022. Désormais, la cassation confirme les peines contre l'épouse et contre l'ancien député. Marc Jouland – « elles sont définitives », dit-il – mais dans le cas de l'ancien leader conservateur, cela ouvre la porte à une révision.
Ainsi, il réaffirme la culpabilité de Fillon mais ordonne que la sentence prononcée contre lui soit réexaminée. « Un juge ne peut prononcer une peine de prison ferme que si la gravité du délit et la personnalité de son auteur la rendent indispensable et si les autres sanctions sont manifestement insuffisantes », peut-on lire dans le dernier arrêt.
Le jugement ordonne également une révision des sommes que les prévenus ont dû verser à l'Assemblée nationale à titre de dommages et intérêts et qui s'élèvent au total à 800 000 euros.