MADRID, 17 (EUROPA PRESSE)
Le bloc de gauche français Nouveau Front populaire est parvenu à un accord pour présenter le communiste André Chassaigne comme candidat d'unité à la présidence de l'Assemblée nationale pour la prochaine législature, qui débute jeudi après les élections du début du mois.
Chassaigne, député de la cinquième circonscription de la circonscription du Puy-de-Dôme, a confirmé que les partis du Nouveau Front populaire l'ont choisi comme candidat peut-être en raison de son « ancienneté », de sa « connaissance de l'institution » et de son » souci de garantir une présidence fidèle » à ceux qui l'ont nommé, selon BFMTV.
« Nous croyons que nous sommes capables de gagner. Nous n'allons pas reporter les choses, ma candidature restera jusqu'au bout », a déclaré Chassaigne devant les médias, où il a souligné que le Nouveau Front populaire était le bloc vainqueur des élections et qu'il disposent donc d'une « légitimité collective » pour présider l'Assemblée nationale.
L'Assemblée nationale procédera jeudi à un vote pour élire le prochain président de la Chambre basse. Les candidats, outre Chassaigne, sont la macroniste Yaël Braun-Pivet, dernière leader de la Chambre ; le candidat du Rassemblement national, Sébastien Chenu ; le centriste Charles de Courson ; et Naïma Moutchou, du parti Horizontes.
Ainsi, le Parti socialiste, La Francia Insumisa, le Parti communiste et les « verts » – principaux membres du Nouveau Front populaire – sont parvenus à un accord pour présenter un candidat à la présidence de la Chambre basse. Toutefois, les négociations pour désigner un candidat au poste de Premier ministre restent au point mort.
Après avoir appris la nouvelle, le secrétaire du Parti communiste français, Fabien Roussel, s'est dit « fier » de Chassaigne et a salué son « sérieux, sa responsabilité et son engagement ». « Il incarne mieux que quiconque les valeurs de la république », a-t-il déclaré sur son profil officiel sur le réseau social X.
De son côté, la présidente du banc de La Francia Insumisa, Mathilde Penot, a assuré qu'elle était « ravie » de la candidature de Chassaigne et a réitéré que son parti a « toujours » plaidé pour une solution et une entente entre les forces du bloc.
« Maintenant, mettons toutes nos forces pour contrecarrer le coup d'État de (le président français Emmanuel) Macron », a déclaré Penot aux médias. La France Insoumise a retiré deux candidats à la présidence de l'Assemblée nationale pour faciliter la nomination de Chassaigne.
De même, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, s'est exprimé dans les mêmes termes et a montré sa satisfaction face à la candidature d'un député qu'il a qualifié de « grand parlementaire et grand démocrate ».