MADRID, 18 déc. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement français a condamné ce dimanche sans palliatifs l’expulsion d’Israël de l’avocat humanitaire Salá Hamuri, dans ce qu’il a qualifié d' »expulsion forcée » orchestrée par les autorités israéliennes, et a anticipé une « mobilisation diplomatique totale » pour protéger la droits des personnes concernées

« Aujourd’hui, nous condamnons la décision illégale des autorités israéliennes d’expulser Salá Hamuri vers la France », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué sur l’expulsion de l’avocat franco-palestinien, accusé de terrorisme par le gouvernement israélien, ce que l’avocat nie. .

Le ministère met en garde contre les préparatifs d’une mobilisation diplomatique « totale », y compris « au plus haut niveau de l’Etat », pour « garantir que les droits d’Hamuri soient respectés, qu’il bénéficie de toutes les aides possibles et qu’il puisse mener une vie normale dans Jérusalem, où il est né, réside et souhaite vivre ».

Hamuri, 37 ans, a été escorté sur un vol vers la France par la police tôt dimanche matin, selon un communiqué du ministère israélien de l’Intérieur, au milieu des critiques des ONG et de Hamuri lui-même, qui a nié les allégations.

En réponse, Israël insiste sur le fait que Hamuri a « organisé, inspiré et planifié de commettre des attentats terroristes » contre « des citoyens et connaissances israéliens », selon la déclaration signée par la ministre sortante Ayelet Shaked, et recueillie par le « Times of Israel ».

Dans un communiqué recueilli par la BBC, l’ONG Amnesty International a condamné l’expulsion comme « un prix élevé à payer pour son travail d’avocat des Palestiniens ».

« L’expulsion des territoires palestiniens occupés constitue une violation grave du droit international et de la quatrième Convention de Genève et un crime de guerre potentiel », a ajouté l’agence. « Cela pourrait aussi constituer un crime contre l’humanité », estime l’ONG.

En ce sens, le Gouvernement français rappelle qu’il a adopté plusieurs mesures « pour faire part aux autorités israéliennes, de la manière la plus claire possible, de son opposition à l’expulsion d’un Palestinien résidant à Jérusalem-Est » ; un territoire « considéré comme occupé au titre de la IVe Convention de Genève », rappelle le ministère dans son communiqué, recueilli sur son site internet.

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