La France et le Royaume-Uni ont emboîté le pas aux États-Unis et ont confirmé dimanche leur intention de contacter les nouvelles autorités syriennes dirigées par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al Sham.
Le ministre français des Affaires étrangères par intérim, Jean-Noël Barrot, a confirmé dans un entretien à France Inter qu'”une mission diplomatique française se rendra mardi en Syrie pour établir de premiers contacts” avec ces autorités.
De son côté, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a également confirmé que le Royaume-Uni était déjà en contact diplomatique avec le nouveau gouvernement provisoire syrien dirigé par HTS.
La communauté internationale réagit sans relâche, mais avec prudence, à cette nouvelle administration dirigée par un groupe qui continue d'être considéré par les États-Unis comme une organisation terroriste en raison de ses liens originels avec Al-Qaïda.
D'autre part, HTS a assuré que son intention était de guider un processus de transition politique dans le respect du droit international. Son chef, Abu Mohamed al Golani (son nom de guerre, alors que les médias locaux commencent à l'identifier sous son vrai nom, Ahmed Hussein al Charaa) a également été désigné comme terroriste par les États-Unis, qui ont même offert 10 millions de dollars pour récompense pour les informations ayant conduit à sa capture.
Lammy et le secrétaire d'État américain Antony Blinken ont évoqué ces derniers événements ce dimanche lors d'une conversation téléphonique au cours de laquelle ils ont tous deux souligné « l'importance de protéger les civils, de faciliter l'aide humanitaire, d'empêcher le pays de devenir une base pour le terrorisme et de garantir une politique politique inclusive ». processus”, selon un communiqué du Département d'État américain.
Les pays de la région réactivent également leurs efforts diplomatiques. L'ambassadeur iranien à Damas, Hosein Akbari, a confirmé dans une interview à la chaîne iranienne Student News Network que la mission diplomatique en Syrie allait “réactiver immédiatement ses opérations” dans le pays après l'attaque dont elle a été victime la semaine dernière à l'automne Damas.
L’Iran, il faut le rappeler, était un allié stratégique du président déchu Bashar al Assad. Les nouvelles autorités, a désormais assuré Akbari, ont garanti la sécurité des diplomates iraniens.
Enfin, le Qatar a également annoncé ces dernières heures la réouverture de sa mission diplomatique après une décennie d'absence dans le pays, comme l'a fait la Turquie samedi dernier.
“Le ministère des Affaires étrangères confirme que la reprise du travail de l'ambassade à Damas intervient environ 13 ans après la rupture de toutes les relations diplomatiques avec le régime syrien en 2011, comme expression du soutien de principe de l'État du Qatar à la révolution. du peuple syrien et son ferme soutien à ses revendications pour une vie digne, la liberté et la justice sociale”, peut-on lire dans le communiqué publié par l'agence de presse officielle du Qatar, QNA.