PARIS, le 18 mai. (DPA / EP) –

La France et l’Allemagne ont proposé d’aider le Soudan, touché par la crise, à rembourser ses dettes auprès du Fonds monétaire international (FMI), en marge d’un sommet international qui s’est tenu ce lundi dans le but de rassembler des soutiens à la transition naissante. Gouvernement de Khartoum.

Paris a offert au Soudan un prêt relais de 1,5 milliard de dollars (environ 1,2 milliard d’euros).

« Cette contribution montre la force de notre association et la confiance que nous avons au Soudan », a déclaré le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, aux côtés du Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok.

Le président français Emmanuel Macron, hôte de l’événement, a également déclaré son ferme soutien au nouveau gouvernement, notant que la révolution qui a renversé le précédent « n’était pas une coïncidence de l’histoire », mais avait de longues racines dans la lutte du peuple soudanais. .pour la liberté et la dignité.

Il a également ajouté qu’il était désormais important de veiller à ce que tous les acteurs politiques aient une voix dans le pays, et il a fait une mention spéciale des jeunes. D’autres pays ne peuvent qu’offrir des conseils, a-t-il poursuivi, arguant que le Soudan doit désormais tracer son propre destin.

Le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah Burhan, a remercié Macron, déclarant que la France envoie un message de paix et de coopération.

L’Allemagne, pour sa part, s’est engagée à reprendre 90 millions d’euros d’obligations soudanaises envers le FMI, tout en offrant également 390 millions d’euros d’allégement de la dette bilatérale.

La conférence de Paris sur l’aide fait suite à une réunion qui s’est tenue à Berlin l’année dernière, au cours de laquelle la communauté internationale s’est engagée à contribuer à hauteur de 1,8 milliard de dollars (environ 1,4 milliard d’euros) d’aide.

Cet argent profite directement à la population, selon le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, pour ajouter que l’objectif est de garantir «que la démocratie ait une chance dans le pays».

Le Maire a décrit la conférence de lundi comme une opportunité pour ce pays d’Afrique de l’Est de faire à nouveau partie du « concert des nations », après avoir été isolé pendant plus de 30 ans.

Le Soudan a été dirigé d’une main lourde par le président Omar al Bashir pendant trois décennies jusqu’à ce qu’il soit renversé par l’armée en 2019. Les civils et les militaires ont formé un gouvernement de transition conjoint qui a été bien accueilli par la communauté internationale.

Cependant, le pays est plongé dans une crise économique profonde, exacerbée par la pandémie de coronavirus. Plus tôt cette année, le Soudan a remboursé ses dettes envers la Banque mondiale, grâce à un prêt relais du gouvernement des États-Unis.

En réglant ses arriérés avec la Banque mondiale et le FMI, le Soudan ouvre la voie à des subventions pour la réduction de la pauvreté ainsi qu’à un programme plus large d’allégement de la dette de la communauté internationale.

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