MADRID, 9 (EUROPA PRESSE)
Les gouvernements français et allemand ont convoqué lundi des diplomates iraniens pour protester contre la condamnation à mort de quatre prisonniers accusés d’avoir tué plusieurs policiers lors des manifestations antigouvernementales qui se déroulent dans le pays depuis septembre dernier.
Le ministère français des Affaires étrangères a expliqué sur son profil Twitter officiel avoir convoqué le chargé d’affaires iranien, Seyed Hosein Samimifar, pour lui faire part de sa “condamnation la plus ferme des exécutions et de la répression en Iran”.
La France a également exprimé dans un communiqué son « opposition constante à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances », ainsi que son « attachement à l’abolition universelle de ce châtiment injuste et inhumain ».
Ainsi, le ministère français des Affaires étrangères a expliqué que ces exécutions “épouvantables” s’ajoutent “aux nombreuses autres violations graves et inacceptables des droits et libertés fondamentaux commises par les autorités iraniennes”, pour lesquelles elles ont demandé à Téhéran de mettre fin à ces actions. .
De son côté, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a convoqué l’ambassadeur d’Iran à Berlin, Mahmud Farazandeh, pour lui exprimer “que la répression brutale” contre la population, ainsi que les dernières exécutions “ne resteront pas sans conséquences” .

Le gouvernement allemand a également condamné “dans les termes les plus forts possibles le recours continu par le régime iranien à la peine de mort comme moyen de répression”. “Nous demandons à l’Iran de libérer rapidement tous ceux qui sont injustement emprisonnés”, a déclaré le porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit, selon DPA.
Enfin, la ministre norvégienne des Affaires étrangères Anniken Huitfeldt a également condamné les nouvelles exécutions samedi et a exhorté les autorités à “répondre aux protestations par des réformes significatives et à arrêter immédiatement les exécutions”.
L’agence de presse des militants des droits de l’homme (HRANA) a rapporté lundi que Kambiz Kharot, arrêté lors de récentes manifestations dans la région de Zahedan, a été condamné à mort pour “corruption sur terre”.
HRANA a également signalé que Saleh Mirhashemi, Majid Kazemi et Saeed Yaghoubi ont été condamnés à mort pour avoir tué plusieurs policiers lors de manifestations qui ont éclaté dans le pays après la mort du jeune Mahsa Amini.