La France émet un mandat d'arrêt contre l'ancien président syrien Bachar al Assad

MADRID, 21 (EUROPA PRESSE)

La justice française a émis un mandat d'arrêt contre l'ancien président syrien Bachar al Assad pour les “crimes” commis pendant son mandat, a rapporté ce mardi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Le ministre français a souligné que des “crimes” comme ceux qui auraient été commis dans la prison de Sednaya “ne doivent pas rester impunis” et donc “la France est et continuera d'être mobilisée pour garantir que justice soit faite aux Syriens”.

La prison de Sednaya, située près de Damas, est considérée comme l'un des principaux centres de détention et de torture sous le régime d'Al Assad. Selon les Nations Unies, ces installations sont « tristement célèbres » pour les « cruautés » qui ont été commises entre leurs murs.

Le mandat d'arrêt fait suite à une enquête sur la mort du citoyen français-syrien Salá abu Nabut, décédé en juin 2017 à la suite d'un attentat à la bombe dans la ville syrienne de Daraa. Son fils, Omar abou Nabut, a porté plainte auprès de la justice, rejointe par le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM).

L'enquête a conclu que l'attaque de Deraa faisait partie d'une stratégie d'attaques ciblant systématiquement les écoles, les hôpitaux et les infrastructures civiles, ayant entraîné la mort de plus de 2 000 civils en juin 2017.

“Cette affaire représente l'aboutissement d'un long chemin vers la justice auquel ma famille et moi avons cru depuis le début. Nous sommes particulièrement heureux que le procureur et le juge d'instruction aient répondu à nos demandes et à celles des victimes syriennes”, a souligné Omar. dans un communiqué publié par le SCM.

Il s'agit de la deuxième plainte déposée par Paris contre Al Assad. Les autorités judiciaires françaises ont demandé l'arrestation de l'ancien président syrien en novembre 2023 pour les attaques à l'arme chimique menées en août 2012 contre la Ghouta orientale.

L'attaque au gaz sarin a eu lieu en août 2013 et a entraîné la mort de centaines de civils, même si les estimations varient. L'opposition, les États-Unis et l'Union européenne (UE) ont accusé le gouvernement syrien de ce qui s'est passé, qui, de son côté, aux côtés de la Russie, a désigné les rebelles comme responsables de l'incident.

Tant dans la Ghouta orientale que dans d’autres endroits où des crimes similaires ont également été enregistrés, notamment à Douma et Adra, le schéma était similaire, puisqu’il s’agissait de zones contrôlées par des forces opposées au régime d’Al Assad.

Les forces rebelles, dirigées par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al Sham (HTS) et ses factions alliées, ont annoncé la chute de Damas début décembre de l'année dernière, après une offensive éclair qui a duré environ une semaine, suffisante pour la chute de l'ancien président syrien. , au pouvoir depuis 24 ans.

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