Après des résultats favorables au premier tour des élections régionales, les élus attendent une confirmation au second tour, même si le vote devrait être serré dans plusieurs régions.

La France a connu le premier tour des élections régionales en France, marqué par une abstention historique. Ce sont des élections importantes, à seulement dix mois des élections présidentielles, qui serviront surtout de thermomètre de la force de l’extrême droite.

Les élus espèrent transformer leur bon résultat en une victoire définitive le dimanche 27 juin, date du second tour.

Certains sont clairement favoris : à droite, Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France, Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes, ou encore Valérie Pécresse en Île-de-France. A gauche, la socialiste Carole Delga en Occitanie et Alain Rousset en Nouvelle-Aquitaine.

Mais certaines élections s’annoncent serrées. En Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), le parti d’extrême droite Rassemblement national (RN) est sorti vainqueur du premier tour, se rapprochant de la possibilité de gouverner une région pour la première fois dans l’histoire de France. Marine Le Pen a appelé à la mobilisation de son électorat, qui a notamment rejeté l’idée d’aller aux urnes, sur fond de 66,7% d’abstention.

« Une victoire du RN en Paca changerait le cours des élections »

« Une victoire du RN changerait le cours de ces élections régionales », a déclaré à l’AFP Bernard Sananès, président de l’Institut Elabe. Et ce serait non seulement une première historique, mais aussi une manière pour Marine Le Pen de commencer à projeter sa candidature à la présidentielle de 2022.

A dix mois des élections présidentielles en France, les votes en région Paca mettront à l’épreuve la force du « front républicain » après le départ à la retraite du leader écologiste, Jean-Laurent Félizia.

« Le schéma 2015, avec un électorat qui s’était fortement mobilisé pour bloquer le RN, ne semble pas être en place », constate Frédéric Dabi. Un sondage Ifop indique que seuls 45% des électeurs de gauche sont prêts à voter pour le candidat LR.

Décidément, il y aura une difficulté dans ces élections régionales à échapper aux problèmes nationaux. Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse tenteront de s’en servir comme tremplin pour prendre le départ de la course vers l’Elysée.

« Il est certain que les gouvernements régionaux peuvent recréer une dynamique pour le droit privé depuis 2017 », a déclaré à l’AFP le politologue Pascal Perrineau.

Mais y a-t-il une dynamique unitaire ? La réponse n’est pas évidente », assure Pascal Perrineau, citant en exemple le faible score dans les Hauts-de-France de l’écologiste Karima Delli, venue unir la gauche au premier tour.

Dans d’autres régions, les candidats se gardent bien de crier victoire sur le parti RN qui les a suivis dimanche : c’est le cas de Marie-Guite Dufay (PS) en Bourgogne-Franche-Comté et de François Bonneau, également socialiste, en Centre-Val. -de-Loire.

Cet article a été adapté de son original en français

A lire également