L’épidémie progresse de manière « brillante », avait récemment prévenu le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal. Les chiffres se confirment ce mardi en France, avec 30 454 cas enregistrés en 24 heures. Ce nouveau record quotidien intervient à la veille d’une commission ministérielle organisée pour analyser si de nouvelles mesures sont nécessaires dans le pays.

Les indicateurs de la cinquième vague de Covid-19 ont atteint un nouveau palier ce mardi 23 novembre en France. « Aujourd’hui nous allons annoncer 30.000 cas de Covid-19 en 24 heures, ce qui représente une augmentation très importante des cas qui montre, s’il le faut, que nous sommes bien, malheureusement, dans une cinquième vague épidémique », a déclaré le ministre de la Santé. Santé, Olivier Véran, devant l’Assemblée nationale, anticipant la publication quotidienne de données sur l’épidémie.

Les 30 454 contaminations représentent un record quotidien qui n’a plus été observé depuis la mi-août, lorsque la précédente vague de l’épidémie avait atteint son pic en France.

« Il est urgent de recevoir le vaccin de rappel », selon le ministère de la Santé

Au cours de la semaine dernière, le nombre moyen de cas quotidiens était un peu inférieur à 20 000, ce qui représentait déjà une augmentation de 79% par rapport à la précédente. Une situation qui se reflète évidemment dans les hôpitaux. Selon les données officielles, il y avait mardi 1 455 patients en soins intensifs pour le virus, contre 1 277 il y a sept jours. Au cours des dernières 24 heures, il y a également eu 84 nouveaux décès liés au Covid-19, portant le nombre de morts en France à au moins 118 600.

« Par conséquent, il est urgent de se faire vacciner et de recevoir le vaccin de rappel », a souligné le ministre de la Santé devant les parlementaires. L’Autorité nationale de la santé, entité médicale consultative, a déjà recommandé vendredi qu’une dose de rappel soit proposée aux personnes de plus de 40 ans, six mois après la deuxième dose.

Justement, le président français réunit mercredi un comité ministériel pour commenter l’évolution de la pandémie dans laquelle certaines mesures peuvent être annoncées. Et il semble probable que l’une d’entre elles consiste à ouvrir la troisième dose de vaccin aux personnes de plus de 40 ans.

L'Autorité de santé a précisé que la troisième dose ne devrait pas être administrée avant 6 mois après la deuxième, ce qui laisse à l'Exécutif le temps nécessaire pour organiser une nouvelle campagne de vaccination.

L’Autorité de santé a précisé que la troisième dose ne devrait pas être administrée avant 6 mois après la deuxième, ce qui laisse à l’Exécutif le temps nécessaire pour organiser une nouvelle campagne de vaccination. © Stéphane Mahé / Reuters

Pour l’instant, seuls les plus de 65 ans étaient candidats à cette troisième dose. Le gouvernement avait demandé de l’ouvrir aux plus de 50 ans, mais l’Autorité de santé a assuré que les études scientifiques internationales montrent également son utilité chez les plus de 40 ans.

Cependant, ce ne sera probablement pas la seule mesure discutée mercredi. Le comité ministériel peut également étudier l’obligation du port du masque dans certains lieux, comme dans les théâtres. Le gouvernement a déjà réimposé son utilisation dans les écoles primaires du pays.

Le Premier ministre français parmi les sinistrés

Cependant, malgré le fait que l’Exécutif insiste sur la nécessité de porter ce masque à l’intérieur, ses propres membres ne donnent pas toujours l’exemple. Le Premier ministre Jean Castex a été testé positif lundi : « Hormis de légers symptômes, je vais bien, et je continue mes obligations, isolé », a-t-il déclaré via Twitter. Et après avoir connu sa contagion, les médias français ont publié des images dans lesquelles le chef du gouvernement pouvait être vu sans masque lors d’événements publics.


La France, pour l’instant, n’a pas connu d’explosion de cas positifs comme dans certains pays voisins. Le continent « continue d’être prisonnier de la pandémie de Covid-19 », a prévenu l’Organisation mondiale de la santé. L’entité explique l’augmentation des cas en Europe due à la combinaison de la prévalence du variant Delta hautement contagieux, d’une couverture vaccinale insuffisante, ainsi que de l’assouplissement des mesures sanitaires.

Avec Reuters, EFE et les médias locaux

A lire également