Le gouvernement français a dénoncé lundi une campagne de « manipulation de l’information » orchestrée depuis la Russie et qui diffuse des « contenus pro-russes favorisant l’invasion » de l’Ukraine et « dénigrant » les autorités ukrainiennes.
Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que ce réseau de propagande baptisé « Portal Kombat », qui impliquait des acteurs étrangers et comptait 193 pages web, avait pour but de tromper l’opinion publique européenne et notamment française.
« Très orientés idéologiquement, ces contenus exposent des récits manifestement inexacts ou trompeurs qui, s’agissant du portail destiné à la France, pravda-fr.com, participent directement à la polarisation du débat public numérique francophone », a indiqué le Secrétariat général de la Défense et de la Défense. La sécurité nationale.
Ce réseau, qui au moment de sa création couvrait des informations provenant de sites russes et ukrainiens, a réorienté son activité après l’invasion russe, ciblant les territoires ukrainiens occupés et d’autres pays occidentaux, dont la France, alliée de l’Ukraine.
Ces pages ne produisent pas de contenu original, mais diffusent des publications provenant de comptes de réseaux sociaux d’utilisateurs russes ou pro-russes, d’agences de presse russes et de sites officiels d’institutions. Pour atteindre un public plus large, le réseau a utilisé une série de techniques, notamment l’automatisation de masse du contenu et l’optimisation du référencement dans les moteurs de recherche.
« La France condamne fermement ces manœuvres informationnelles hostiles. Nous rappelons également qu’aucune tentative de manipulation ne détournera la France du soutien qu’elle apporte à l’Ukraine face à la guerre d’agression russe », a indiqué le portefeuille ministériel français.
Paris a enfin souligné qu’elle continuerait à « démasquer les manœuvres informationnelles d’où qu’elles viennent » et qu’elle poursuivrait ses « efforts pour faire échec aux tentatives de manipulation d’origine russe » pour « protéger les citoyens français et européens ».