Les autorités françaises ont dénoncé mardi la « politique des otages » de l'Iran et le « chantage continu » exercé par les autorités du pays suite à l'arrestation de quatre de ses citoyens, dont Cécile Kohler et son mari, Jacques Paris, qui ont été emprisonnés pour deux ans.
« Tous deux ont été arbitrairement détenus en Iran il y a deux ans, et nos deux autres compatriotes, dont Louis Arnaud, il y a plus d'un an. La France condamne cette politique d'otages d'Etat », a déclaré dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, qui a imputé la responsabilité à l'Iran. autorités iraniennes pour « son sort et son traitement ».
C'est pour cette raison que le gouvernement français a exigé sa libération « immédiate et inconditionnelle » et a insisté sur le fait que l'Iran continue de se livrer à « la pratique haineuse consistant à obtenir des aveux par la force » en plus de soumettre les prisonniers à des détentions « inhumaines et indignes ».
Ce mardi marque précisément deux ans depuis l'arrestation de Kohler, 39 ans, et de Paris, 69 ans, tous deux accusés d'espionnage. En septembre dernier, la justice iranienne a annoncé que l'enquête à leur encontre était terminée, ouvrant la voie à un éventuel procès contre eux.
Arnaud, quant à lui, est détenu depuis un an et demi et a été condamné en novembre à cinq ans de prison pour diffusion de propagande et mise en danger de la sécurité de l'État iranien. Cependant, sa condamnation a été qualifiée d'« inacceptable » par les autorités françaises.
L'identité du quatrième Français détenu en Iran n'a pas été révélée, même si des dizaines de prisonniers étrangers sont incarcérés dans le pays, dont beaucoup ont la double nationalité. « Nous sommes en contact permanent avec leurs familles et amis, que nous soutenons », précise le document.