Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a demandé ce mercredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU une trêve “temporaire” de 21 jours entre Israël et la milice chiite libanaise Hezbollah afin de négocier une “désescalade” pour éviter “des conséquences incalculables”. » conséquences en cas « d'un conflit généralisé » qui « coule » la région.
“Nous avons profité de la présence de nombreux dirigeants à New York cette semaine – dans le cadre de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU – pour imposer une solution diplomatique et inverser le cycle de la violence. La guerre n'est pas une fatalité. Une solution diplomatique est nécessaire. “Ces derniers jours, nous avons travaillé avec nos partenaires américains sur une plate-forme de cessez-le-feu temporaire de 21 jours pour permettre des négociations”, a-t-il déclaré.
Barrot a communiqué que le plan “sera rendu public très rapidement” et a demandé “aux deux parties” de “l'accepter sans délai pour protéger les populations civiles et permettre le début des négociations diplomatiques”. Par ailleurs, il a annoncé qu'il se rendrait ce week-end à Beyrouth, la capitale libanaise, pour négocier avec les parties.
Paris, qui a demandé cette réunion d'urgence au sein de l'organisme des Nations Unies chargé du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, a regretté que “la situation actuelle au Liban menace d'atteindre un point de non-retour”, après “les attaques provoquées par les forces israéliennes”. trop de victimes et le Hezbollah continue d’attaquer les centres de population en Israël.
« Depuis le début de la semaine, les attaques israéliennes ont déjà causé la mort de plusieurs centaines de civils, dont des dizaines d'enfants. Cela n'est pas acceptable et je tiens à exprimer, au nom de la France, toute ma solidarité avec la population civile libanaise. “Je vous rappelle que le respect du droit international humanitaire n'est pas une option”, a-t-il déclaré avant de souligner que “les civils, qu'ils soient libanais ou israéliens, ne devraient jamais être attaqués”.
Le chef d'état-major des Forces de défense israéliennes (FDI), Herzi Halevi, a confirmé dans la journée que l'armée se prépare déjà à une éventuelle incursion terrestre au Liban en vue de « continuer à causer des dégâts au Hezbollah » après plusieurs jours d'intenses combats. des bombardements qui ont fait plus d'un demi-millier de morts.
Ces dernières semaines, le Liban a vu des milliers d’appareils de communication exploser, faisant des dizaines de morts et des milliers de blessés, lors d’un incident attribué à Israël ; et a ensuite subi des « bombardements sélectifs » contre plusieurs villes du pays, dont la capitale Beyrouth, qui ont également fait des centaines de morts.
La recrudescence des affrontements entre Israël et le Hezbollah – un groupe soutenu par l'Iran et qui dispose d'un poids militaire et politique important au Liban – fait craindre une éventuelle extension du conflit au Moyen-Orient.