MADRID, 9 mars (EUROPA PRESS) –

Les syndicats poursuivent en France leurs mobilisations contre la réforme des retraites promue par le gouvernement d’Emmanuel Macron, estimant que l’entérinement par le Sénat d’un des points clés de cette nouvelle loi, le report de l’âge de la retraite, « ne change rien au détermination » de ceux qui continuent à considérer qu’il s’agit d’un projet injuste.

C’est ce qu’a prévenu le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Philippe Martinez, dans une interview à France 2 dans laquelle il a minimisé l’approbation des sénateurs à l’article 7, qui propose de porter de 62 à 64 ans la seuil de départ des travailleurs.

Martinez, en effet, a prévenu que le mécontentement des citoyens augmentera si l’exécutif ne revoyait pas sa proposition et a notamment mis en garde contre les conséquences que pourrait avoir le gouvernement s’il tentait d’accélérer l’approbation du texte à l’Assemblée nationale en recours à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé à plusieurs reprises pour d’autres projets controversés.

Les syndicats ont fixé les deux prochaines journées de manifestations au samedi 11 mars et aux 15 prochaines, même si les grèves entamées en début de semaine ont continué de se faire sentir ce jeudi dans des secteurs clés comme les transports. La circulation des trains a été réduite et, dans les aéroports, les annulations de vols oscillent entre 20 et 30 %, selon franceinfo.

Les principaux groupes d’opposition n’aiment pas non plus la réforme, même si des dirigeants comme l’extrême droite Marine Le Pen espèrent toujours que le projet sera bloqué par l’Assemblée nationale, où Macron et ses associés ne disposent pas de la majorité.

Le Pen a vilain sur France Inter le soutien des Républicains à l’initiative du gouvernement : « Ils sont plus monarchiques que le roi. » En ce sens, l’ancien candidat à la présidentielle d’Agrupación Nacional a souligné que la formation de centre-droit est devenue « le principal allié de Macron ».

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